Les alentours de Salta, partie 1: San Antonio de los Cobres, Cafayate, Cachi

Pour visiter les alentours de Salta le plus simple est de louer une voiture, particulièrement pour la partie au Sud (Cachi, Cafayate) car les lieux intéressants ne sont pas à proximité des villes. Peu d’intérêt donc de faire cette partie en bus. Pour la partie au Nord de Salta (Tilcara, Purmamarca, Humahuaca, Iruya) aucun soucis pour faire ça en bus, une fois arrivé dans les différentes villes il est aisé de se déplacer à pied. N’ayant trouvé personne avec qui partager une voiture je me suis organisé de la façon suivante:

  • San Antonio de los Cobres, en excursion à la journée
  • Cafayate et Cachi, boucle de 2 jours depuis Salta en excursion
  • Tilcara, Purmamarca, Humahuaca, Iruya, sur 5 jours en bus

Les différents trajets que j’ai effectué autours de Salta. Cliquez sur l’image pour la voir en plus grand.

L’excursion à San Atonio de los Cobres est une alternative intéressante au « Tren de las nubes ». La route qui y mène depuis Salta suit le même itinéraire ….pour beaucoup moins cher ! Car pour embarquer dans le train le plus haut du monde il faut débourser pas moins de 150$US, pour une journée de voyage dans une ambiance ultra-touristique digne du Club Med … deux bonnes raisons de ne pas le faire !

Le trajet a commencé dans un brouillard qui s’est dissipé rapidement, permettant d’apprécier pleinement les paysages de la Quebrada del Toro.

La route vers San Antonio de Los Cobres passe par le site archéologique de Tastil. L’état de conservation du site est assez faible et on devine seulement l’emplacement des habitations par  quelques murets.

Arrivé à San Antonio de Los Cobras la seule chose intéressante à voir est probablement le viaduc du tren de las nubes qui culmine à 4200m d’altitude. A part ca, la ville n’a pas un grand intérêt. Juste une étape pour avaler un steack de lama avant de repartir pour Salta !

J’ai continué ma visite des alentours de Salta le lendemain par un tour de 2 jours : jour  1 Salta-Cafayate, jour 2 Cafayate-Cachi-Salta. Beaucoup d’agences proposent de faire 2 excursions séparées depuis Salta vers Cafayate et Cachi, ce que je ne conseille pas car la route entre Cafayate et Cachi est exceptionnelle.

Le trajet Salta-Cafayate se fait via la Ruta 68 et les premiers kilomètres longent des plantations de tabac essentiellement (une grande partie de la production agricole de la province de Salta est consacré au tabac), et traverse quelques petits villages. Quelques kilomètres plus loin on arrive dans la Quebrada de las Conchas, une gorge bordée de montagnes aux strates multicolores où chaque virage révèle un paysage chaque fois plus beau.

Le long de la route on peut également admirer des formations rocheuses ressemblant à des animaux, des visages, ou plus insolite à la proue du Titanic sombrant dans les eaux.

Plusieurs arrêts sur la route dont l’impressionnante Garganta del Diablo et l’Amphiteatro, une formation rocheuse semi-circulaire à l’acoustique parfaite.

La Garganta del Diablo (qui rend mieu en vrai qu’en photo)

Arrivé a Cafayate le tour comprenait la visite d’une bodega de vino. Cafayate est en effet appelée « la ciudad del sol y del buon vino ». Pour les amateurs d’œnologie, le cépage le plus typique de la région est le torrontés. La bodega que nous visitons est la bodega « Domingo Hermanos », connue pour fournir la majorité des restaurants du coin pour « el vino de la casa ».Visite brève et dégustation de deux vins, un blanc et un rouge, qui n’ont franchement rien d’exceptionnels. Bon on se rattrapera dans quelques mois à Mendoza !

Pour la suite de la journée c’est quartier libre pour visiter Cafayate, l’agence passera nous récupérer demain matin pour continuer la boucle. Cafayate baigné par le soleil, est une halte calme et agréable. Nous avons profité de l’après-midi pour visiter la petite église aux abords de la place et le musée de la vigne et du vin. Si vous avez visité un musée du vin en France attendez-vous à être surpris ! Le musée adopte une approche très poétique, et la première partie montre plus le rapport entre la vigne et la nature que la fabrique du vin. La deuxième partie est plus classique et se rapporte à la fabrication du vin.

La cour de l’hostel à Cafayate

Curiosité de Cafyate, un batiment qui aurait du être construit à El Calafate en Patagonie d’où l’architecture originale pour la région!

Le soir nous avons pu assister dans un petit restaurant à la finale de la Copa Libertadores qui opposait l’équipe de la Boca Juniors à une équipe brésilienne. Salle comble et ambiance électrique ! Je regrette seulement de ne pas avoir assisté à un but de la Boca afin de voir la réaction du public!

Réveil matinal le deuxième jour du tour direction Cachi par la ruta 40, une route mythique qui parcours le pays du Nord au Sud sur plus de 5000km, depuis La Quiaqua à la frontière Boliviienne, jusqu’à l’extrême sud de la Patagonie.

Cette portion de route est quasi intégralement non-pavée mais indispensable dans toute visite de la région ! La route commence par la Quebrada de la Flechas, des rochers qui pointent vers le ciel comme une forêt de lances acérées.

Puis le paysage change radicalement pour continuer sur une large plaine aux allures de western.

Après une pause dans le village de Cachi nous avons repris la route en direction de Salta. Encore une fois, on peut qualifier le paysage de tout sauf de monotone !  Rapidement après la sortie de la ville on arrive dans le Parque National de Los Cardones, des cactus qui bordent la route par centaines. Ce sont ces cactus que l’on retrouve sur le toit de nombreuses églises du nord de l’Argentine et du Chili. On les retrouve aussi dans tous les marchés artisanaux sous diverses formes … sauf que cette espèce est protégée et qu’il est interdit de les couper. Comme c’est assez difficile à vérifier notre guide nous a conseillé de ne pas en acheter. A noter que ceux du parc national ne servent pas pour l’artisanat mais sont collectés par les gardes forestiers et brulés lors de la fête patronale de Cachi.

La “Recta de Tintin”, une ligne droite parfaite qui traverse le Parque National de los Cardones

Changement de paysage après une monté à la Piedra del Molino à 3348m, pour la Cuesta del Obispo, une verte pente sur laquelle la route serpente en zigzag en un nombre incalculable de virage. Cette côte, initialement appelée Cuesta de la dormida del Obispo, tiendrait son nom d’un évêque qui, voyageant en chaise à porteur sur cette route demanda à faire une sieste à la moitié de cette côte. Comme il n’est pas de bon goût de se moquer des hommes d’église dans un pays fortement religieux d’autres explications ont été trouvés depuis.

Salta la linda

Soyez en sûr, ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle Salta la linda (la belle, pour les non-hispanophones). Historiquement on l’appelle ainsi car le lieu où se situe la ville s’apellait anciennement “sagta” ce qui signifie en ayamara “la très belle” qui est devenu au fil du temps “Salta”. Finalement “Salta la linda” c’est presque un pléonasme mais croyez moi, ce n’est pas de trop!

Salta est la capitale de la province du même nom. Deuxième ville la plus importante du Nord, elle se niche au coeur de la Vallée de la Lerma à 1187m d’altitude. En montant sur les hauteurs on peut se rendre compte de l’étendue de la ville, cependant vous visiterez probablement uniquement le centre ville, que l’on peut aisément parcourir a  pieds afin de profiter pleinement des belles maisons coloniales, et des facades colorées que vient éclairer le soleil du NOA.

Et le NOA (Nord Ouest Argentin) regorge lui aussi de trésors qui justifient pleinement d’y passer du temps (Restez dans la région au minimum une semaine si vous voulez vraiment en profiter). Mais je vous parlerais des petits villages nichés dans les gorges aux alentours et des paysages surréalistes aux montagnes multicolores dans un prochain article. Revenons donc à Salta!

Une des premières choses que j’ai vu en arrivant c’est la tour de l’Iglesia de San Francisco dans la lumière du matin, a deux pas du lieu où je logeais pour ces quelques jours. La facade de l’église est superbement décorée et peinte de rouge et jaune.

Bienvenu à Salta!

A deux pas de là, se trouve la place principale la Plaza 9 de Julio, plantée de palmiers et bordée de quelques un des lieu remarquables de la ville. Le Cabildo est le mieu conservé du pays. Il abrite aujourd’hui un musée de l’histoire du Nord (que je n’ai malheureusement pas pu visiter).

En continuant le tour de la place on tombe sur le MAAM Museo de Arqueología de Alta Montaña (musée archéologique de haute montagne). Visite indispensable! Les salles d’exposition regorgent d’informations passionantes sur la culture Inca et les civilisations pré-colombiennes (en espagnole et en anglais), présentées de facon très claire et accessible.

C’est ici que l’on peut voir les momies de 3 enfants retrouvés près de la cime du Llullaillaco un volcan actif culminant a 6739m. Ces trois enfants furent offert aux divinités que les Incas pensaient habiter les montagnes. Avant d’accomplir leur voyage vers les cimes, ils étaient envoyés a Cuzco où ils participaient a une grande cérémonie dirigée par l’Inca. Ils rentraient dans leur village, quasi déifiés, et gravissaient la cimes de montagnes que les Incas considéraient comme des lieu importants, et arrivés au sommets s’endormaient sous l’effet de boissons alcoolisée qu’ils ingurgitaient (généralement la chicha). Pour les Incas, ils ne mourraient pas mais poursuivaient leur existence dans l’autre monde.

Le froid et l’environnement rencontré au sommet du volcan a maintenu les 3 corps dans un état de conservation exceptionnel. On ne peut voir qu’une des 3 momies a la fois, et pour ceux qui ne souhaitent pas la voir le musée propose un détour afin de ménager les sensibilités de chacun.

Enfin, dans les dernières salles on peut voir de très belles photos des montagnes et volcans des alentours et en savoir plus sur les différents sites archéologiques.

En sortant du musée on continue sur la Cathédrale de Salta. Si la facade rose ne vaut pas l’Iglesia San Francisco l’intérieur lui est très richement décoré.

Sur la plaza 9 de Julio, également quelques musées que je n’ai pour ma part pas visités.

Pour prendre de la hauteur, montez donc au Cerro San Bernardo! Une vue sur toute la vallée récompense les courageux qui graviront les 200m de dénivelés (environ 45min) … ou les feignants qui le feront en téléphérique! (personnellement j’ai fait les deux!) Curiosité au sommet de la colline: une salle de sport en plein air où les salteñiens brulent des calories sur fond de musique techno! (J’ai fait une petite vidéo de cette absurdité que je vous montrerais à l’occasion!)

Dernier coin sympa qui en intéressera probablement plus d’un ici: La Balcarce. En gros c’est la rue de la soif de Salta. Des bars, des boites de nuit, et des peña où on peut dîner en écoutant des groupes jouer des chansons folkloriques.

Mais pour ca, le top c’est d’aller (plutot en fin de semaine) a la Casona del Molino. Ici pas de show à touristes, le spectacle se passe dans la salle! En fait, chacun vient avec son instrument, seul ou à plusieurs, et ca joue spontanément (des chansons folkloriques) tout au long de la soirée dans les différentes salles et dans le patio. Une ambiance du tonnerre! Les argentins reprennent très souvent les morceaux en choeur et ca continue jusqu’a tard! En plus c’est excellent et pas trop cher! J’y étais pour l’anniversaire d’un ami de Laure, qui m’a logé pendant mon séjour a Salta, et j’ai dégusté une copieuse parilla en écoutant la table d’a coté où ca jouait du charango, de la guitare, des percussion, de la flute de pan… j’y retournerai sans hésiter!

D’ailleurs je ne vous ai pas parlé de Laure! Je vais réparer ce manque à cet article tout de suite! Laure est une francaise dont j’ai fait la connaissance via une amie commune, et qui vie en Argentine depuis quelques années, et qui travaille aujourd’hui pour le gouvernement de la province de Salta. Elle m’a logé pendant mes quelques jours a Salta (encore merci!!!), et en plus de ca m’a fait profiter de ses connaissances de l’Argentine, m’a fait sortir un peu et rencontrer des amis à elle.

Empanadas!!!!!!!

On a aussi fait une bonne après-midi vélo à coté de Salta ensemble (facile! pas une goutte de sueur!…ou pas!),

et passé une fin de week-end dans la maison de campagne d’une amie à elle. (un maté au soleil, une petite balade dans la campagne avec les montagnes en toile de fond, que demander de mieux?)

Vous l’aurez certainement compris j’ai adoré Salta! Une jolie ville, agréable à vivre, et une nature incroyable à ses portes!

Dans les prochains article je vous raconterais mes escapades autours de Salta et vous en saurez un peu plus sur cette région impressionnante!

Buenos Aires rocks!

En attendant l’article sur Salta qui est en cours de préparation, je profite du fait que j’ai une connection Internet pas trop mal pour vous faire partager cette petite vidéo que j’ai prise dans une rue de Buenos Aires.

Mention spéciale pour le batteur qui utilise des pots de peinture en guise de batterie!

Les alentours de Cordoba: Alta Gracia, le Parque Nacional Quebrada del Condorito, la Valle de Punilla, et La Cumbrecita

Comme je vous le disais dans l’article sur Cordoba, les sierras et les vallées aux alentours regorgent de coins sympas a visiter. Je vais vous faire un petit tour d’horizon de ceux que j’ai visité pendant mon séjour a Cordoba.

Tout d’abord Alta Gracia, petite ville située a 36km de Cordoba. Très simple de s’y rendre en bus. La ville a 2 principaux intérêts touristiques: l’estancia jesuite, et le musée du Ché. Je n’ai pas fait ce dernier mais de ce que m’ont dit beaucoup de gens que j’ai rencontré: c’est cher pour ce que c’est.

Par contre l’estancia jésuite je l’ai visité et je vais donc vous en parler plus en détails. Petit rappel sur le contexte historique pour commencer, les jésuites ont été présent dans la région de Cordoba a partir de 1599 jusqu’en 1767 lorsque l’ordre fut expulsé des colonies par le roi d’Espagne.

Les jésuites fondèrent 6 estancias dans la région de Cordoba (dont 5 sont visitables aujourd’hui). Dans ces estancias ils pratiquaient l’élevage et l’agriculture en utilisant massivement des esclaves noirs pour la main d’oeuvre, dirigés par une poignée de jésuites. Lors de l’expulsion de l’ordre, les estancias furent vendues a de riches proprietaires ou confies a des franciscains. Ces estancias étaient a l’époque en pleine campagne. (Celle d’Alta Gracia est aujourd’hui en pleine ville.

L’estancia abrite aujourd’hui un musée qui retrace l’histoire de l’estancia (pendant et apres la période jésuite), et les différentes salles ont été restaurées afin de nous donner une idée du mode de vie de ses anciens occupants.
C’est l’estancia que les guides conseillent de visiter et je confirme qu’elle le mérite. Si vous avez envie de vous faire les 5 estancias il est intéressant de prendre une excursion sauf si vous disposez d’un véhicule.

Autre attraction touristique de la ville d’Alta Gracia: une reproduction de la grotte de Lourde! Franchement ca n’a pas en soi un grand intérêt sauf si vous avez envie d’y faire un pélerinage, par contre un petit chemin derrière la grotte permet d’avoir une vue sympa sur les alentours. A faire si vous avez un peu de temps devant vous (et c’est a 5 minutes de la gare de bus).

On change d’environnement, on quitte les jésuites, et on se rend en plein milieu des sierras (les Sierras Grandes pour être précis) dans le Parque Nacional Quebrada del Condorito.

Cette réserve de 37 000 ha est située à 2h de bus de Cordoba. Pas de soucis pour y aller, précisez juste au chauffeur que vous y allez pour qu’il vous dépose en face de l’entrée et ne ratez pas le bus du soir …. et prévoyez des vêtements chauds au cas ou le bus du soir aurait du retard (on a pu expérimenter, ca chute vite une fois la nuit tombée!). C’est un lieu idéal pour observer ces oiseaux mythiques des andes, et comme son nom l’indique c’est aussi un lieu où l’on observe beaucoup de jeunes condors.

Un condor!

J’ai eu comme compagnons de rando Marina, une francaise en échange a Cordoba, ainsi que deux autres francais, Kim et Pierre, tous deux en stages ici.

Paysages splendides, des montagnes arides plantés de touffes d’herbes jaunes, et toujours le ruban des sierras qui se déroule en toile de fond. Quand aux condors le parc a été à la hauteur de nos espérances et nous avons pu en observer tout au long de la journée.

Un autre condor (un vrai celui là!)

Pour les amateurs de randonnée il y a largement de quoi faire. En une journée nous avons pu nous rendre au premier mirador puis a un rio en contrebas. Pour ceux qui ont du courage, des emplacements sont prévu pour planter une tente et l’explorer sur plusieurs jours (prévoir un bon duvet, on est en altitude et il fait très froid la nuit).

Pour ceux qui ont lu le titre de cet article en entier vous vous attentez probablement a ce que je parle de la Valle de Punilla. C’est une des vallées aux alentours de Cordoba, et elle regroupe un nombre important de villes touristiques du coin (La Falda, La Cumbre, Villa Carlos Paz, Los Cocos, Capilla del Monte, Cosquin ….). J’ai juste fait un tour en une journée avec une excursion qui passait par différentes villes de la vallée. Je n’ai honnêtement pas grand chose a vous raconter sur ce passage et peu de photos. La formule est quand même sympa si vous avez peu de temps et que vous voulez avoir un petit apercu des environs, sans plus.

Je concluerai cet article en vous parlant du petit village de La Cumbrecita. Ici on quitte complètement l’Argentine pour se rendre … dans les Alpes!! On passe devant de jolis chalets en bois nichés dans une forêt de sapin, et a côtés des éternelles milaneses figurent en place de choix Applestrudel, Choucroute, et Spatzel!

Le tour du village, piéton qui plus est, et des chemins menants aux cascades aux alentours se fait sans problème en une journée. Encore une fois passer par un tour depuis Cordoba ne sert a rien, le trajet se fait en 3h avec un changement. Si vous êtes plusieurs il est possible de louer un chalet pour pas cher pour profiter plus. Et vous avez même le temps de faire quelques petites randos qui vont de 1h30 à 3-4h en partant du village ….. avec un guide uniquement! Ca peut paraitre étonnant, voir louche …

Pour m’en assurer (et aussi parce que ca avait l’air de déboucher sur un point de vue sympa) j’ai tenté de monter au Cerro Wank (1,5km, 250 de dénivellé, annoncé 1h30 aller-retour). Un joli panneau indique que le chemin n’est pas balisé et qu’il est nécessaire de passer par un guide autorisé. Ah, c’est donc ca! En fait le chemin se voit très nettement et est marqué une bonne partie du temps par des cairns, aucune difficulté, une petite balade gentillette dans la forêt. Comme j’étais seul j’ai préféré jouer la carte de la prudence et ne pas aller jusqu’au bout, mais en toute honnêteté avec un minimum de sens de l’orientation ca semble plus que faisable.

Je n’ai rien contre le fait de faire travailler les gens du coin mais là ca s’apparente plus a une volonté d’obliger le touriste a passer par les guides du village qu’une volonté de sécurité (et le panneau a l’entrée coute probablement plus cher que de baliser correctement le sentier).

Ce petit coup de gueule mis à part, j’ai beaucoup apprécié La Cumbrecita et vous recommande vivement d’y passer une journée si vous allez dans la région de Cordoba!

Et comme souvent, j'ai rencontré deux argentins sympas sur le retour avec qui j'ai partagé un maté!

Cordoba, arrivée et visite de la ville

Deuxieme étape de mon voyage: Cordoba! Fondée sous le nom de Cordoba de la Nueva Andalucía, c’est la deuxieme ville du pays de par sa taille. C’est aussi la ville qui possede l’université la plus ancienne du pays (et 2e plus ancienne d’Amérique du Sud), elle possède d’ailleurs une population étudiante importante (12% de la population), ce qui continue de justifier son apellation de “La Docta”.

C’est une ville qui présente également de nombreux monuments liés au passé colonial, et parmis eux plusieurs estancia jésuites situés dans les villes aux alentours. (j’en ai visité une dont je vous parlerais un peu plus loin)

Aux alentour de la ville on peut trouver les sierras, des chaines de montagne étirées et d’une hauteur modérée (le point culminant est le Champaquí qui culmine a 2790m dans Las Sierras Grandes)
Les 3 principales sont Las Sierras Chicas, Las Sierras Grandes, et Las Sierras Occidentales.

Cordoba et les sierras

En cette saison le paysage est particulierement aride et les couleurs sont principalement dans des teintes de jaunes. C’est une région propice a la rando aux activités de nature (rafting,vtt, parapente, parachute, escalade… que beaucoup d’agences du coin proposent) et les différentes vallées nichées au coeur des Sierras recelent quelques petites villes agréables pour passer quelques jours. Le coin est semble-t-il tres fréquenté des argentins mais beaucoup moins des touristes étrangers (une ville comme Villa Carlos Paz, située en bordure d’un immense lac artificiel et au pied des montagnes, est pleine a craquer durant l’été).

Par contre quand j’y était c’était la basse saison ce qui a un coté agréable mais limite pas mal les possibilités d’excursions.
Pour ceux qui aiment la montagne essayez de vous faire le Champaqui ou d’aller faire un tour du coté de Los Gigantes (voir plutot depuis les villes du coin comme Villa Carlos Paz ou Villa General Belgrano ou encore la Cumbre, guide obligatoire pour le Champaqui)

Cordoba et ses environs

Cette fois j’ai trouvé un logement dans un hostel du centre ville, ambiance détendue, tenu par des backpackers dont beaucoup sont logés gratuitement en échange de quelques heures de travail. Il est également situé a coté de la boutique vendant les meilleurs empanadas que j’ai mangé jusque là, la casa de las empanadas, avec pas moins de 17 variétés différentes!

Manque de chance il faisait gris le jour où j'ai pris les photos mais la terrasse est vraiment sympa

Comme je disais, c'est la basse saison...

Empanadas caseros!!!

J’ai fait un rapide tour en ville, le centre ville dont une partie est piétonne comporte quelques belles églises et plusieurs monuments coloniaux comme la Manzana Jesuitica.

Aux alentours de la place principale se trouve un musée dédié aux victimes de la dictature entre 1976 et 1983. Le musée est situé dans les locaux de l’ex D2, le département de police de Cordoba. Il a servi de centre de détention pendant des années pour les personnes suspectées de “terrorisme d’état”, dont beaucoup ne sont jamais revenu… Beaucoup de photos, de témoignages, deux cellules laissée en l’état, et également des expositions d’artistes inviter a s’exprimer sur ce theme. Parfois dur a supporter, et éprouvant, mais très intéressant pour mieux comprendre ces heures sombres de l’histoire de l’Argentine.

Lors de ma première soirée j’ai fait connaissance avec des francais qui m’ont proposé de faire une rando quelques jours plus tard dans le Parque National de la Quebrada del Condorito. Ils participaient a un rendez-vous couchsurfing régulier appelé “Francais et Fernet” qui regroupe des francophones et des argentins (ou autre) pour parler francais autours d’un verre de Fernet (boisson tres appréciée des argentins, je vous en reparlerais un peu plus tard). Et également d’un couchsurfeur argentin qui m’a proposé de le rejoindre pour un concert dans un bar …. mais comme les soirées commencent vers 2h ici et que j’avais le trajet dans les pattes je n’ai vu que la préchauffe!