Première étape de mon voyage à travers le Pérou: Arequipa la ville blanche. La ville doit son surnom au sillar, pierre volcanique utilisée pour construire la quasi totalité des bâtiments coloniaux de la ville. Quand à son nom, pour certain il signifierait “Près de la montagne” en Ayamara, pour d’autre “Oui, restez” en Quechua réponse de l’Inca en visite dans cette vallée à ses sujets qui souhaitaient y rester.
Et bien je les comprends qu’ils aient eu envie de rester! Le climat est agréable, la ville est magnifique, et on peut voir dans le lointain les majestueuses silhouettes du Misti et du Chachani, deux volcans qui dominent la ville.
Si il ne fallait y visiter qu’une chose ce serait le Couvent de Santa Catalina. Avec ses 20 000m2 c’est le plus grand couvent au monde. Une vraie ville dans la ville qui abritait à son apogée 450 personnes dont seule 1/3 étaient les religieuses. En effet chaque religieuse avait plusieurs servantes à son service et vivait dans des appartements privés pour certains très luxueux. Il faut dire que les soeurs qui entraient au couvent à cette époque étaient issues de riches familles qui devaient pour cela débourser un forte somme d’argent (l’équivalent de 150 000$US actuels). L’église mit fin à l’opulence du couvent fin XIXe, époque à partir de laquelle la vie au couvent se fit en communauté et dans des conditions plus modestes. Aujourd’hui une vingtaine de soeurs vivent encore dans une partie du couvent.
Pour le reste de la ville je me suis pas mal baladé à pied au hasard des petite ruelles entre les maisons coloniales (on peut jeter un oeil à l’intérieur de certaines), je suis allé faire un tour au mirador sur le Misti, et j’ai visités quelques une des églises de la ville. La Iglesia de la compañia est à voir et la petite chapelle du fond est à ne pas manquer avec ses murs intégralement peints de motifs floraux colorés.
Pour ceux qui me connaissent vous savez que j’aime essayer les spécialités culinaires mais que j’aime également cuisiner (les mauvaises langues diront “faire cuisiner les autres” ), et bien je suis justement tombé sur une agence qui propose des cours de cuisine péruvienne! La journée a commencé par une visite du marché avec quelques explications sur les fruits locaux, les objets ésotériques, et les innombrables variétés de pommes de terre.
Just en dessous ce sont des papayes d’Arequipa. Ca ne se mange pas tel quel mais en jus de fruit frais ou en confiture c’est délicieux! Et un peu plus bas c’est le fruit qui est de très loin mon fruit préféré: le chirimoya (chérimole en francais)! C’est fantastique! Goutez le absolument si vous avez l’occasion!
Ci-dessous je vous présente Ekeko! Ce petit bonhomme est une divinité de l’abondance et de la prospérité qui remonte à la civilisation Tiwanaku. On le trouve souvent dans les maisons pour attirer la bonne fortune. On le retrouve au Pérou et en Bolivie
Et lui c’est Serge, le lama! Oui, oui c’est un foetus de lama, un vrai! Au dela de l’aspect très décoratif de cette charmante bêbête elle est aussi utiliser pour porter chance. Le foetus de lama est utilisé comme offrande à la pachamama, la terre mère. Une pratique très ancienne qui se fait encore aujourd’hui consiste à en enterrer un sur le lieu où une construction va être effectuer pour porter chance. Si vous voulez que je vous en ramène un faites moi signe! (même si je doute que ca passe à la douane)
Ensuite direction les cuisine où nous avons cuisiné une causa rellena, suivi d’un lomo saltado. Je vous laisse admirer le résultat! C’est aussi bon que ca en a l’air! Je vous ferai peut-être ca à mon retour, j’ai gardé la recette!
Et ca s’est terminé par un cours de pisco sour, boisson typique péruviene à base de pisco, de sirop de sucre de canne, et de jus de citron. Surtout n’allez jamais leur dire que ca vient du Chili sous peine de créer un incident diplomatique!
Et comme je suis sympa je vais vous donner la recette du pisco sour parfait:
– Versez dans un shaker 3 mesures de pisco
– Ajoutez 2 mesures de sirop de sucre de canne
– Et enfin 1 mesure de jus de citron (note: si vous préférez un pisco sour plus acide inversez les proportions du sirop de sucre de canne et du jus de citron)
– Ajoutez une demi cuillère à café de blanc d’oeuf (c’est optionnel mais ca donne un aspect plus mousseux)
– Ajoutez une dose généreuse de glace pilée
– Remuez vigoureusement
– Servez et ajoutez quelques gouttes d’angustura
– Dégustez un excellent pisco sour!
Le pisco, c’est chilien. Et c’est pas les 3 bouteilles qu’il y a chez moi qui me contrediront.
(Sinon, je t’ai déjà dis que j’étais fan des GT?)
Hâte que tu nous fasses ça au retour, en revanche, je pense qu’il va te falloir ramener un ou deux ingrédients, ou trouver une boutique où on peut trouver ça ici…
Et ce couvent, il fait toujours 20.000m2 pour 20 bonnes soeurs ?
Hum la bouffe je devrais pouvoir trouver ce dont j’ai besoin en France en fouillant un peu. Pour ce qui est du couvent oui il fait toujours 20.000m2 mais une partie est transformée en musée (la partie que j’ai visité) et une autre est réservé pour les soeurs, cela dit je crois qu’elles ont beaucoup de place!