Carretera Austral 8, Puerto Rio Tranquilo–El Chalten (20/03-08/04)

Ca y est nous arrivons sur le dernier pan du récit de notre épique traversée de a Carretera Austral. Comme je l’ai déjà mentionné dans la dernière note je peux l’annoncer dés le début: nous avons réussi, non sans quelques galères et beaucoup de sueur versée mais nous y sommes arrivés!

Lors de notre pause à Puerto Rio Tranquilo nous sommes allé voir les Capilla de Marmol. Ce sont des cavernes et des galeries creusées par l’érosion dans la roche sur les bords du Lago General Carrera. Splendide! Je ne vous raconte pas la galère pour trier les photos!

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J’en ai aussi profité pour réparer mon porte bagage et j’ai eu la chance de trouver un mécano sympa qui m’a filé un coup de main. C’est plutôt sommaire: du fil de fer, de la chambre à air, et du duct tape mais ca a tenu jusqu’à la ligne d’arrivée.

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En repartant nous avons enchainé deux grosses étapes dont une de 70km, faute de trouver un camping qui devait se situer à mi-parcours. Sur ce tronçon nous avons tour à tour longé le Lago Général Carrera (2ème plus grand lac d’Amérique du Sud) et le Rio Baker qui arborait un bleu turquoise pour prendre ensuite une teinte laiteuse après sa rencontre avec un autre fleuve. Coup de chance, nous avons croisé un troupeau de guanacos sur notre chemin.

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Ce qui nous a mené à Cochrane dernière ville à peu près développée sur la ruta 7. C’est aussi le dernier endroit où on peut trouver des banque … mais surprise! le distributeur automatique ne prend que les mastercard! Et bien évidemment aucun de nous deux n’en avait! Nous avons finalement réussi à nous arranger avec des commerçants qui nous ont dépanné en argent liquide en faisant une transaction par CB (et moyennant une petite contrepartie). Nous sommes même tombés sur un garde parc sympa qui, sensible à nos problèmes d’argent ne nous a pas fait payer notre nuit au camping de la CONAF.

C’est aussi là que nous avons fait la rencontre de Charly, un cycliste français parti de Santiago qui avait eu quelques soucis puisque un de ses pneus avait explosé à 10km de Caleta Tortel (soit à 120km de Cochrane). Il a du revenir en stop jusqu’à Cochrane pour faire réparer. D’où son conseil avisé “Attention, si vous cassez quelque chose d’important après Cochrane, c’est fichu! Obligé de revenir en arrière!”

Il semblerait que ca n’ait pas porté chance à Philippe étant donné qu’il a cassé une pédale le lendemain à seulement 10km de Cochrane! Et là, rien à faire, impossible de réparer avec du duct tape! L’axe de la pédale avait cassé à l’intérieur. Finalement ca s’est plutôt bien passé: Philippe a été pris en stop rapidement par un couple d’Uruguayens qui voyageaient à bord d’une mehari à bord de laquelle le mari avait effectué un tour du monde sur 3 ans quelques années auparavant. Quelques heures plus tard il est revenu avec une belle paire de pédales toutes neuves.

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Nous avons pu faire malgré tout quelques kilomètres avant de chercher un endroit pour bivouaquer. Et là, nous avons fait un de nos plus beaux bivouacs du voyage. Regardez moi ca, deux bâches, deux arbres, quelques cailloux et hop un magnifique abris où nous avons passé la nuit au sec près du feu. (Et rendons à César ce qui est à César: bravo à Philippe qui a mis en place ce joli montage!)

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Après l’étape suivante nous avons trouvé un camping près d’un lac, fermé mais dont la chaine avait été sectionnée. Et comme dit un ami: quand c’est gratuit, c’est meilleur!

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Et comme il ne faut pas s’arrêter sur un bonne lancée, le lendemain Philippe a de nouveau eu un problème technique: un des colliers de son porte-bagage avant a lâché. Mais il est une chose que l’on trouve en abondance sur la ruta 7: du fil de fer! Et oui, nos amis chiliens ont eu l’excellente idée de planter des clôtures pratiquement tout du long de la route. Ce qui gâche un peu le paysage mais qui pour une fois nous a été d’une grande utilité! Merci les chiliens! (et coup de chance il y avait un brin qui dépassait d’un poteau, du coup même pas besoin de vandaliser une clôture!)

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Quelques kilomètres plus loin nous étions à Caleta Tortel. Un petit village sur la côte  sillonné par un réseau de passerelles. Et c’est là que nous avons à nouveau croisé Charly. Mauvaise nouvelle: il avait été informé qu’il n’y aurait pas de bateau le 6/04 à Villa O’Higgins et que le dernier serait le 30/04. Autant dire qu’il était impossible pour nous d’arriver à temps! Plus de bateau et des réserves d’argent liquide très limitées, ce fut un peu la panique! Nous avons remué ciel et terre pour trouver un moyen de nous faire déposer à Villa O’Higgins à temps. Sans succès. A 22h nous avons finalement pu joindre l’agence qui gère la traversée: l’info était fausse, le bateau du 6/04 était toujours programmé! Ouf!

Pour le coup nous avons passé quelques jours de repos à Caleta Tortel et nous avons également fait une petite balade sur les hauteurs du village, dans un “chemin” traversant un zone marécageuse balisée par des chiliens qui ont très probablement du boire une Cristal (une bière locale) tous les 10m (des flèches un peu partout au hasard, parfois dans deux directions opposées, des passerelles qui s’arrêtent sans raison …). Bon cela dit la vue était plutôt sympathique.

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Lors de notre séjours à Tortel nous avons fait la connaissance d’Anne-Sophie, une française installée au Canada depuis quelques années, et qui remontaient la Carretera Austral en partant d’Ushuaia en monocycle. Oui, oui, en monocycle!!! NON MAIS, ALLO QUOI? Tu fais la route australe et t’as qu’une roue? C’est comme si je te dis, tu fais du vélo t’as pas de guidon!

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Sans déconner on s’était dit en plaisantant que ca pourrait être amusant de le faire lorsque l’on préparait ce voyage mais jamais on aurait pensé que quelqu’un serait assez taré pour le faire! Toujours est il qu’elle avance bien notre petite française sur une roue. Bravo l’artiste et bon courage! (je pense qu’elle est déjà devenue une légende parmi les gens sillonnant la Patagonie ces derniers mois)

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Les deux étapes suivantes ont été les dernières grosses difficultés de la Carretera Austral: une côte de 400m le premier jour, et 3 cols à passer le jour suivant. Avant notre dernier jour de pédalage avant Villa O’Higgins nous avons passé la nuit dans une cabane sur le bord de la route, construite pour héberger les voyageurs (environ 40km après la traversée de Puerto Yungay, sur la gauche de la route, peu de temps après le dernier col). Un perle rare sur la ruta 7! La seule que l’on ai vu jusque là en fait! On peut même faire un feu à l’intérieur.

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La dernière étape ne nous a pas réservé de mauvaise surprise. Comme l’indiquait le topo c’était relativement plat (avec son lot de montés quand même, mais pas de grosse côte comme nous avions eu droit les derniers jours). Et c’est après une cinquantaine de kilomètres que nous sommes arrivés en fin de journée à Villa O’Higgins en nous disant que, ca y est, nous l’avions fait!

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Nous l’avions fait, pas tout à fait! Car la Carretera Austral se termine à l’embarcadère de Villa O’Higgins sur le lac du même nom, à 8km de la ville. Et C’est là que les choses se sont compliquées.

Nous sommes arrivés le 01/04, ce qui nous laissait une bonne marge pour prendre le bateau du 06/04. Oui mais voilà, les conditions météo ont changé entre temps et par vent important le bateau pour traverser le Lago O’Higgins ne peut pas naviguer. On nous a donc proposé de prendre un autre bateau le 05/04 à 7h du matin. Nous avons tenté tant bien que mal de faire les 8km qui nous séparaient de l’embarcadère de nuit à la lampe frontale, sous la pluie, dans le froid, sur une piste défoncée qui longeait le lac en zig-zag, tout en monté et descentes … non mais sérieusement, c’était si compliqué de construire la ville à coté du lac??? Ou de niveler la route??? Bref, je pense que vous l’aurez compris on n’a jamais eu le bateau … enfin si, sur les 3 il y en a quand même un qui l’a eu, mais pour Charly et moi ca a été retour à la case départ (on a quand même eu du bol Philippe a pu nous laisser un peu d’argent via un Chilien qui nous a en plus ramené avec son 4×4)

Nous  n’avons pas fait la même erreur avec le bateau du 7/04 et nous sommes partis très très en avance! Mais nous n’étions pas au bout de nos peines. Après une belle traversée du lac O’Higgins nous avons commencé à pédaler les 22km qui nous séparaient du Lago del Desierto. Les 6 premiers km étaient très costauds: 500m  de dénivelé sur un chemin de terre en très mauvais état. Quand je dis très mauvais état ca veut dire que l’on devait descendre et pousser les vélos une grande partie du temps.

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S’en sont suivi 10km qui roulaient bien. Puis, après le passage de la frontière avec l’Argentine, a commencé la dernière partie: la forêt. Et là, c’est le drame! Là ce n’était plus une route ou une piste mais un chemin de rando. Des passages à peine assez large pour nos vélos chargés, des arbres en plein milieu du chemin, des racines dans tous les sens, des cours d’eau à traverser où il a parfois fallu se mettre à plusieurs pour passer les vélos …

En arrivant sur le Lago del Desierto en fin de journée on pouvait apercevoir le Fitz Roy, la tête dans les nuages. Malgré sa difficulté ce fut une étape magnifique, surtout avec les arbres qui avaient revêtu leurs couleurs d’automne.

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Après une bonne nuit de sommeil nous avons pris le dernier bateau, pour traverser la Laguna del Desierto. A noter qu’il est aussi possible de longer le lac mais comme on nous l’avait décrit comme 3 fois plus dur que la dernière partie de la veille on n’a pas vraiment été tentés d’essayer.

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Pour finir nous avons fait les 40km qui nous séparaient d’El Chalten dans la journée (de la piste pas trop mauvaise, une grosse section de plat, et un peu de vent dans le dos pour finir, bref du bonheur comparé à la veille!)

Et voilà nous avons atteint notre objectif! La suite ? Philippe continue un peu en vélo. De mon coté j’ai revendu le mien ainsi que tout le matériel sans problème et je vais continuer vers le sud en retrouvant ma condition de piéton.

Est-ce que cette parenthèse sur 2 roues m’a plu? Oh que oui!
Est-ce que je serais prêt à le refaire? Sans hésitation!
Et tenter un autre voyage à vélo? Hum, laissez-moi y réfléchir… Clignement d'œil

El Calafate! Hola Argentina!

Cela fait quelques temps que je ne vous ai pas donné des nouvelles de mon périple alors je vais vous faire un petit résumé de ces dernières semaines sur la route.

Nous sommes finalement arrivés à Villa O’Higgins, dernière étape de la Carretera Austral le 1/04 après 50 jours de voyage. Après quelques jours de repos nous avons pris le bateau pour traverser le Lago O’Higgins puis effectuer la traversée de la frontière que je vous raconterais en détails plus tard (je peux déjà vous dire qu’elle est à la hauteur de sa réputation d’être difficile!), et nous sommes finalement arrivés à El Chalten le 08/04.

Nous nous reposons quelques jours et allons profiter des treks des environ (Fitz Roy nous voilà!!!!!).

À coté de ca je suis en train de me renseigner pour vendre mon vélo et mes sacoches. Je serais bien tenté de continuer plus au sud en vélo mais avec l’hivers qui approche je ne me sens pas d’aller affronter les rafales de vent de la Patagonie argentine. Une autre fois peut-être! Sourire

La connexion ici n’est pas top mais je vous prépare la suite du récits (et des photos!) et je mets ca en ligne dés que possible.

Carretera Austral 7, Coyhaique–Puerto Rio Tranquilo (10/03-19/03)

Nous avons fini par régler nos soucis administratifs. Cela n’a cependant pas été aussi simple que prévu. Cette petite opération nous a couté la bagatelle de 100USD et il nous a fallu patienter quelques jours le temps que le papier soit signé par le gouverneur. Mais bon, c’est fait et nous avons un délais supplémentaire de 2 mois pour arriver au bout de la route et passer la frontière.

Nous avons repris la route en nous arrêtant à El Blanco, quelques kilomètres avant la bifurcation vers Balmaceda et la frontière argentine. Le lendemain nous avons continué quelques 28km pour nous arrêter au camping de la Laguna Yungay, à pratiquement 1000m d’altitude (autant dire que la nuit il faisait bien froid!). Et là nous nous sommes livrés à un petit exercice intéressant: sortir toute la nourriture que nous transportions! Je vous laisse juger avec les photos mais je pense que nous aurions pu tenir 1 bonne semaine en autonomie …

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Nous essaierons de faire la même chose avec le reste de notre équipement, ca promet d’être très intéressant! (je vous ai déjà dit que l´on était chargés?)

Le lendemain nous sommes passé par un bout de chemin qui avait une certaine ressemblance avec les alentours de Salta et la Quebrada de Humahuaca, avant d’arriver sur le magnifique point de vue sur le majestueux Cerro Castillo et la route en lacets qui descend vers Villa Cerro Castillo.

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Après quelques bornes de descente (oh bonheur!) nous sommes arrivés à ce petit village et …. la fin de la route pavée. Triste Et oui, ca devait bien arriver! Du coup nous avons profité des derniers 10km pour retrouver notre ami le ripio. Mais la route nous réservait aussi de belles surprises et nous sommes tombé sur le lieu parfait pour prendre l’apéro!

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Elle est pas belle la vie?

Le jour suivant nous a réservé de nouveaux paysages incroyables comme la Laguna Verde ou encore le Bosque Muerto, une forêt calcinée lors de l’éruption du volcan Hudson. Puis nous avons fini notre journée par un bivouac au bord d’une rivière.

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Alors que nous levions le camps le lendemain, un cycliste francais s’est arrêté pour discuter avec nous. Il voyage avec sa copine qui le précédait et ils ont commencé leur voyage en Colombie il y a 1 an et demi (http://lesmaillonsdelachainedesandes.com/). Ils sont également suivi par deux autres cyclistes, francais aussi, rencontrés à diverses étapes de leur voyage. Tous avançaient comme nous vers le sud. Nous avons croisé les deux autres francais en question un peu plus loin sur la route et quelques kilomètres plus loin toute la petite bande a fait halte au bord d’une rivière pour déjeuner. Après un rapide bavardage sur nos voyages respectifs et sur le matériel nous reprîmes la route alors que l’autre groupe se lançait dans une partie de pêche (de gros saumons avaient été vus à proximité).

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Quelques 10km plus loin en plein milieu d’une montée mon porte-bagage avant a cassé! Ah ben ca faisait longtemps qu’il ne m’était pas arrivé une tuile! Les deux colliers qui le maintenaient à la fourche ont lâché du côté droit. Comme il ne nous restait pas grand chose à pédaler Philippe a pris la sacoche sur son porte bagage et nous avons réparé tout ca avec …. du duct tape! Surprenant non?

Et finalement nous avons fait quelques tours de roues pour arriver à Puerto Rio Tranquilo où nous nous sommes arrêtés pour quelques jours le temps d’aller voir les Capillas de Marmol (en espérant que le temps s’améliore) et réparer mon porte-bagage. En arrivant nous avons retrouvé la petite bande de français et bu un verre avec eux pour fêter les 13 000km de deux d’entre eux!

Et la suite? Et bien il nous reste encore un peu moins de 400km avant d’arriver à Villa O´Higgins. Si tout se passe bien nous pourrions arriver vers le 3-4 avril mais dans tous les cas il nous faut arriver avant le 6 avril, date de départ du dernier ferry pour traverser le lac et arriver au début du chemin vers El Chalten (sinon nous pouvons toujours construire un radeau mais je ne sais pas si il nous restera assez de duct tape).

Trujillo (01/10-02/10)

Trujillo a été ma dernière étape au Pérou avant de partir vers le Brésil. Je ne suis resté que deux jours et j’ai visité les deux sites principaux : l’immense cité en adobe de Chan Chan, et les Huaca del sol et Huaca de la Luna. Il y a en quelques autres à voir ainsi que des petits villages dans les alentours.

Chan Chan est la plus grande cité en adobe au monde avec une superficie d’environ 20km2 dont seul une petite partie est visitable. Elle fut construit par la civilisation Chimú entre 850 et 1470. Il faut vraiment arpenter les rue labyrinthiques de cette antique cité pour prendre la mesure de son ampleur et admirer les frises sculptées dans les murs. (oui parce que en photo ca ne rend pas top surtout avec les échafaudages un peu partout pour protéger le site!)

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Le site du Huaca de la Luna, voisin du Huaca del Sol qui ne se visite pas, est un ancien temple de la civilisation Moche. (100 à 700 ap.J.C.) Il est construit en forme de pyramide et sa construction a continué tout au long de son existence. Lorsqu’un nouveau niveau était construit on comblait le précédent et on construisait le nouveau par dessus. C’était un lieu ayant un rôle important dans l’adoration de divinité et dans lequel se pratiquait des rites dont des sacrifices rituels. Par contre il n’a aucun rapport avec la lune tout comme son voisin n’en a aucun avec le soleil. Le nom du site est inconnu et les noms actuels ont été donné par les colons. En revanche on peut voir de nombreuses représentation des divinités Moches sur les frises du temple ainsi qu’une grande fresque murale sur la mythologie Moche mais dont la signification est en grande partie inconnue.

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Le musée situé à côté du temple est extrêmement bien fourni sur la culture Moche et regroupe également de nombreux objets. A visiter absolument avant de visiter le temple pour mieux comprendre.

Huaraz et le trek de Santa Cruz (25/09–30/09)

Ah Huaraz! J’y serais volontiers resté plusieurs semaines! La ville n’a pas un grand intérêt mais si vous venez ici vous ne venez pas pour ca. Huaraz est au pied de la Cordillère Blanche et de la Cordillère Noire et les alentours sont un véritable paradis pour les trekkeurs, grimpeurs, et alpinistes! Tiens d’ailleurs ca c’est une photo de mon hostel.

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Oui oui, il y avait un mur d’escalade dans le patio avec un crash pad à disposition et quelques paires de chausson. Prendre son café et aller grimper un peu après pour se réveiller, c’est pas top ca? Pour les mordus d’escalade qui sont déjà en train de baver devant la photo l’hostel s’appelle le Monkey Wasi c’est sympa, tout petit, et le proprio se fera un plaisir de vous indiquer les bon plans pour aller grimper dans la région. On est même allé se faire une petite après-midi de bloc le jour où je suis arrivé, bien cool!

Il y a donc plein plein plein de spots d’escalade, d’ascension (dont le Huascarán sommet le plus haut du Pérou et troisième sommet d’Amérique du Sud), et de treks incroyables dans les alentours. Parmi eux, le trek de la Cordillère de Huayhuash est un des plus beau du Pérou (selon certains c’est même un des plus beaux au monde) et se fait en 7-8 jours. Je n’avais pas suffisamment de temps pour le faire alors je me suis contenté de faire le trek de Santa Cruz qui se fait en 4 jours et qui est lui aussi fantastique.

Si vous êtes équipés et que vous avez un minimum d’expérience, ce n’est pas vraiment indispensable de passer par une agence. Le chemin est très facile à suivre et le trek fréquenté.

Peu de difficulté à part la grimpette pour atteindre le col de Punta Union le deuxième jour à 4760m d’altitude, point culminant du trek. Le chemin serpente entre des montagne culminant aux alentours de 6000m et c’est un plaisir d’admirer les changements constants du paysage, passant des cimes enneigées à de grandes plaines verdoyantes bordant une rivière. Un des passage qui m’a impressionné a été la traversée d’une coulée provoquée par un glissement de terrain. On se serait cru dans le lit d’un grand fleuve ce qui laisse imaginer la puissance du phénomène. Une des montagnes dont on peut admirer la silhouette attirera peut-être l’attention des cinéphile car son profil rappelle le logo de la Paramount (qui n’a jamais officiellement confirmé s’il s’agit bien de la même montagne).

Mais assez parlé! Parfois quelques images valent mieux qu’un long discours et je vous laisse donc admirer la beauté de ces paysages.

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Carretera Austral 6, De retour à Coyhaique … (08/03-09/03)

… ne passez pas par la case frontière, ne touchez pas 20 000 pesos! Oui nous sommes de retour à Coyhaique un peu plus de 24h après en être partis! Mais pourquoi donc? A cause d’une journée magnifique qui a concentré en elle seule une quantité astronomique de malchance!

Le plan était pourtant simple et sans accroc: mon visa arrivant à expiration et celui de Philippe étant également proche des 90 jours fatidiques nous avions prévu de nous rendre à la frontière, la traverser, éventuellement passer une nuit en Argentine, puis revenir. Généralement ca marche bien et on a droit à un tampon nous accordant à nouveau 90 jours. J’avais rencontré plusieurs personnes ayant déjà effectué la manœuvre et Nacho (Villa los Torreones) nous avait même dit que les douaniers étaient conciliants dans le cas des voyageurs et qu’en jouant carte sur table avec un peu de chance on pourrait même faire l’aller-retour dans la journée.

Nous sommes donc partis pour Balmaceda à 60km avec comme objectif d’y passer la nuit, de faire les formalités pour les visas le lendemain, puis de continuer notre route. C’était un trajet plutôt raisonnable, quelques montées mais rien de vraiment déconnant.

On avançait plutôt bien, il pleuviotait un peu mais rien de méchant, on avait avalé les 15 premiers kilomètres sans même verser une goutte de sueur (OK j’exagère un poil!) et là …

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Arf! Bon et bien, tentons de réparer me suis-je dit. Voyons voir ca: mettre la colle, attendre un peu, poser la rustine, appuyer bien fort, et ….. s’apercevoir que ca aurait probablement mieux tenu avec du duct tape …

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OK, plan B, mettre une autre chambre à air. Justement j’avais une de celles d’origine (pour rappel j’avais monté d’autres chambres à air qui sont censées se réparer facilement, ce qui n’est pas totalement vrai). On regonfle et c’est reparti.

Quelques mètres plus loin deux chiens commencent à aboyer sur Philippe. Ca arrive de temps en temps, et généralement ils restent à distance de nos vélos. Mais là nous sommes tombés sur les deux molosses les plus hargneux de toute la Carretera Austral! Ils ont couru après Philippe pendant plusieurs minutes en montrant les dents et en l’encerclant et si ils n’avaient pas lancé quelques coups de pied il serait reparti avec un bout de mollet en moins! Par mesure de précaution nous avons chargé nos poches de quelques cailloux pointus après cet épisode!

2 ou 3 montés plus loin ….. tiens mon pneu est tout plat, celui dont je viens de changer la chambre à air il y a quelques minutes! ARGH!!!! Changer une chambre à air une fois c’est pas la chose la plus amusante au monde, sous la pluie et dans le vent encore moins, deux fois d’affilé ca devient carrément pénible, mais en plus de ca je me trimbale 2 sacoches à l’avant 2 à l’arrière 1 sur le guidon 1 autre sur le porte bagage sans oublier un petit sac et une bâche coincés avec un tendeur et il faut défaire tout ce petit monde à chaque fois! Que du bonheur!

Vu que je m’étais arrêté un peu avant pour remettre de l’air dans mon pneu Philippe était déjà loin. Je m’étais dit que ca serait sympa de lui faire passer le message pour éviter qu’il ne se refasse le chemin en sens inverse pour rien … c’était sans compter sur le sens inné de l’entraide et de la solidarité des gens du coin!

Je vous explique le contexte pour éviter tout malentendu: mes sacoches étaient étalées par terre, mon vélo retourné, une roue démontée … bref le même dernier des abrutis aurait pu comprendre que j’avais un soucis et que je n’étais pas en train de faire du stop. Rajoutez à ca le fait que je me mettais sur la route en faisant de grands gestes des bras. Vous croyez que les gens se sont arrêtés? Sérieusement? BIEN SUR QUE NON!!!! Un mec en galère? Vite accélérons et contournons le! BANDE DE SOMBRES $#%&@$&#!!!!!!!!!!!!!

Sans déconner, il a fallu que j’attende au moins 15 voitures avant qu’un bon samaritain ne daigne s’arrêter! Comme dirait George Abitbol: “Monde de merde!”. Après avoir réparé j’ai continué et suis tombé sur Philippe qui pédalait en sens inverse. Le gentil automobiliste lui avait passé mon message mais avait oublié de lui dire que j’avais une chambre à air de rechange. Il venait pour m’apporter une chambre à air car il avait eu le même problème que moi pour solliciter l’aide des locaux!

Plus loin, une nouvelle déconvenue: Philippe avait fait des sandwichs en attendant et les avait planqués dans une petite cabane sur le bord de la route. Un chien ressortait de la cabane quand nous sommes arrivés, visiblement rassasié!

Nous n’avons pas eu d’autre soucis sur la route et l’étape était même plutôt sympathique. Le vent soufflait dans notre dos, l’alternance pluie soleil a donné lieu a de magnifiques arcs-en-ciel, et nous avons pu apprécier le paysage de pampa très différent de ce que nous avions vu avant.

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Arrivés à Balmaceda nous avons cherché un hébergement, sans trop de succès. Les quelques endroits que l’on nous indiquait étaient déserts. Au passage nous avons appris que le poste frontière chilien était à 100m et avons décidé d’aller y faire un tour pour expliquer notre situation. Et là c’est le drame! On nous a expliqué que le passage express de la frontière pour renouveler un visa n’est plus toléré à cause des abus qu’il y a eu, et qu’en plus de ca mon visa est expiré depuis la veille! Dans tous les cas nous allions devoir retourner à Coyhaique pour régler ca! Heureusement d’après le douanier c’est assez courant et on devrait pouvoir prolonger notre séjour sans rien avoir à payer.

Après avoir découvert que nous avions fait 60km pour rien (et que nous allions devoir le faire en sens inverse…) nous avons continué à chercher un hébergement. Au dernier moment nous avons vu un numéro de téléphone sur un panneau pour un petit hôtel. “Oui oui il y a des cabanes de disponibles, je suis à Coyhaique mais la fenêtre est ouverte! Entrez, je rentre un peu plus tard!” Nous a dit la propriétaire. Ah bon ca au moins c’est cool, pas besoin de planter la tente sous la pluie!

Coup de chance le lendemain matin son mari nous a proposé de nous emmener en pick-up alors que nous nous étions résolu à pédaler en sens inverse (et probablement avec le vent de face cette fois). Et nous voila donc de retour à Coyhaique jusqu’à lundi pour régulariser notre situation! Il est probable que l’on reparte mardi le temps de régler la paperasse.

Carretera Austral 5, Villa Santa Lucia–Coyhaique (23/02-05/03)

Que de chemin parcouru depuis la dernière note! La dernière fois que je vous donnais des nouvelles, il y a une dizaine de jours environ, nous en étions à un peu moins de 300km parcourus. Aujourd’hui, nous avons effectués un total de 663km! Soit plus de la moitié de notre parcours sur la Carretera Austral!

Nous sommes arrivés à Coyhaique où nous faisons une halte de quelques jours pour reposer aussi bien les cyclistes que leurs montures. Et l’un comme l’autre en ont besoin! Mon vélo tient pas mal le choc mais je dois changer la chaine, changer les pneus qui sont maintenant complètement lisses (on commence même à voir les fibres de l’intérieur) et mon porte-bagage avant tient à grand renfort de gros scotch!

Alors oui, ca passe de mieux en mieux et on se surprend à passer des obstacles qui nous auraient paru insurmontables au début du voyage mais ca fait toujours bien mal et on morfle! Tout pourrait se résumer en une simple phrase qui m’est venu lors de notre dernière étape après 1h30 de montée bien raide sous un soleil de plomb: “C’est vraiment un sport de cons!!!”. Mais bon nous sommes têtus alors nous continuons!

Allez, trêve de blabla sur nos états d’âme et nos muscles endoloris, passons au récit de ces derniers jours!

Après Villa Santa Lucia, là où je vous avais laissé la dernière fois, nous avons fait route vers La Junta. Ca a plutôt bien commencé vu que 3km après le village ma chaine a cassé! Coup de chance un couple de cyclistes anglais passait par là et m’on donné un coup de main pour réparer ca. Ils sont partis d’Anchorage et pédalent depuis 8 mois! Rien que ca!

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Quelques km plus loin c’est le dérailleur qui faisait des siennes: plus moyen de changer de plateau. On a tout démonté, fait plein de réglages …. rien à faire. Un peu plus loin j’ai tenté de mettre un coup de dégrippant et découvert un petit caillou qui bloquait le dérailleur! Tout de suite ca marchait mieux!

La fin était interminable! Des montées, des montées, des montées, tout ca sur du ripio (de la piste) jusqu’à la tombée de la nuit, il faut dire qu’on était pas non plus partis tôt (un jour je vous parlerais de l’organisation de nos journées) donc pour le coup nous sommes arrivés à plus de 22h, en terminant à la lampe frontale. Une expérience que je qualifierais de pas top, voir limite dangereuse! Bref on évitera de le refaire si possible mais pour le coup nous avons aligné 73km en une journée! Je vous laisse imaginer dans quel état nous étions!

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Et d’ailleurs le lendemain j’étais encore complètement à plat. Nous n’avons fait qu’une trentaine de km avant de trouver un camping en bordure du lac Risopatrón.

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Nous avons ensuite continué en direction du parc national Queulat et nous avons passé une journée sur place pour aller voir le glacier suspendu. Magnifique! Du camping on pouvait parfois entendre les craquement de la glace et il y avait un petit sentier de 3,3km qui menait à un mirador. On a aussi pu entendre des bestioles au cri improbable à quelques mètres du campement qui nous ont réveillé vers 4h du matin (on a appris plus tard qu’il s’agissait de renards)! Tiens d’ailleurs en parlant des campings ceux que nous avons trouvé jusque là sont tops, surtout ceux tenus par la CONAF. La plupart du temps il y a un petit abri donc même pas besoin de planter les tentes, on tend juste une bâche et on dort dessous. Et comme il y a souvent de quoi faire un feu on a pu se faire quelques bbq! Le bonheur après une journée de vélo (quand on a pensé a prendre de la viande…)!

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Le jour suivant aucun soucis particulier: 10km sympas, 10km de faux plat… et 580m de monté sur 10km! A notre plus grand étonnement la montée est plutôt bien passée! Je n’irais pas jusqu’à dire que c’était facile (très très loin de là!) mais nous avons pu gravir la côte sans trop nous arrêter et sans avoir à pousser les vélos. Comparé à la côte dont je parlais dans la note précédente il y a de gros gros progrès même si la pente était moins raide. 10km de descente et nous retrouvions la route pavée (et ce au moins jusqu’à Cerro Castillo, soit 100km après Coyhaique). Quelques dizaines de kms et nous avons trouvé une petite cabane pas chère (15 000 pesos, alors que la plupart demandent 40 000 pesos voir le double) pour passer la nuit et récupérer des 65km de la journée. Il n’y avait pas d’électricité mais un chaleureux poêle à bois. En plus de ca, la propriétaire faisait du pain et des kuchens (oui oui on dit kuchens pour les gâteaux au Chili!). Une super trouvaille! (juste après le Rio Cisne pour ceux que ca intéresserait)

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Nous avons continué sur une petite étape pour nous arrêter au bord de la Laguna de las Torres, en face d’un glacier. Puis nous avons fait route vers la petite ville de Villa Mañihuales.

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Dernière étape avant Coyhaique, Villa los Torreones. Nous avons fait une halte chez Nacho, un espagnol installé ici depuis 12 ans. Il a tout construit lui même et avec sa femme il tient un petit camping, fait de l’agriculture biologique, vend une confiture et du pain maison à tomber par terre. Il se fait aussi un plaisir de vous parler de la région, de la faune et la flore de la Patagonie, de jouer de la guitare le soir autour du feu, d’expliquer ses techniques d’agriculture biologique, de vous parler du maté et de la culture patagone… Nous, on a tellement aimé que nous sommes restés une journée de plus. Nacho en a profité pour nous emmener faire un tour de vélo et nous parler de l’écosystème local. Si vous faites la route australe arrêtez vous chez lui, en arrivant depuis le nord il faut prendre à droite au grand panneau “camping” et ensuite suivre le ripio sur 800m.

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Deux cyclotouristes américains faisaient aussi étape au même endroit, ainsi qu’un couple d’allemands qui eux avaient tout vendu pour partir voyager en camping-car.

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La dernière journée de pédalage a été bien rude avec une très grosse montée de 400m et une belle côte juste avant d’arriver à Coyhaique. Après la première grosse montée nous nous sommes arrêtés dans un bus aménagé en petit resto/snack pour avaler un completo (hot-dog à la chilienne avec de l’avocat et de la tomate) et des sopaipillas. Enfin, une fois arrivés, nous avons trouvé un hôtel pour quelques jours, et surtout un restaurant pour avaler un énorme steak de 500g et déguster une bonne bouteille de vin chilien!

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Le départ vers la prochaine étape est prévu pour le 8/03 avec un petit crochet par Balmaceda. D’après les infos que nous avons eu nous devrions entrer dans une partie plus sauvage de la route australe (jusque là nous avons pu passer toutes les nuits sauf une en camping ou dans un hébergement et nous avons croisé au minimum des petits villages pratiquement tous les jours, sur la suite nous devrions avoir quelques étapes de plusieurs jours sans rien croiser) et nous diriger vers les deux grands champs de glace de la Patagonie (on nous a indiqué quelques treks sympa à faire pour aller voir les glaciers).

Pour ceux qui veulent voir le trajet parcouru je n’ai pas encore mis à jour ma carte mais Philippe a créé une carte de notre parcours qu’il met à jour quand nous avons Internet. Allez voir ca ici! http://goo.gl/maps/SpNrw

Carretera Austral 3, Chaiten–Villa Santa Lucia(20/02-21/02)

Nous venons  de passer deux jours de plus sur nos vélos, mais quelles journées!

La première journée qui devait être une journée tranquille et pas trop longue s’est révélé être notre plus grande étape à ce jour.

Nous avons commencé par passer 1h à tenter de réparer ma chambre à air, la réparation de la veille n’a pas tenu. (on a monté des chambres à air dans un matériau spécial de la marque Foss  qui peuvent se réparer en les chauffant mais on a un peu raté le premier essai) Après plusieurs tentatives nous avons abandonné et j’ai monté une autre chambre à air.

Pas de soucis pour les 25 premiers kilomètres: peu de dénivelé, du goudron, des conditions top à part un soleil de plomb et pas d’ombre (mais c’est toujours plus sympa que des trombes d’eau!). Notre objectif était d’arriver aux Termas de Amarillo et de camper là-bas, mais pour ca il fallait se faire 5km de montée. Bon soit, pour passer la soirée posés dans des piscines d’eau chaude ca en vaut la peine …  sauf qu’en arrivant on a appris que le camping était fermé cette année!

Nous sommes redescendu et nous avons décidé de faire 20km de plus pour arriver au camping du Lago Yelcho. Au final, un peu plus de 55km au compteur! Une bonne grosse journée!

Le lendemain l’objectif était d’atteindre Villa Santa Lucia à un peu plus 30km … mais avec environ 500m de dénivelé positif à grimper sur 5km!!! Et je confirme, c’est aussi dur que ca en a l’air! Nous avons bien bien galéré sur cette étape! Je vous laisse en juger avec ces deux vidéos! (il y a un soucis de ratio sur les vidéos, j’essaierai de corriger ca plus tard)

Et pour bien vous rendre compte voilà le profile de ces deux étapes (à lire de droite à gauche car le cycliste qui l’a réalisé l’a fait dans l sens inverse, au passage cette image provient de ce site http://cycling.martinhilbers.info/). Le gros pic qui monte à 608m c’est ca la fameuse côte dont je vous parlais!

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Pour la peine nous nous sommes offert une journée de pause pour recharger les batteries!

Demain on repart direction La Junta (à environ 70km) que l’on devrait attendre en 1 ou 2 jours et ensuite direction Coyhaique qu’on pense rejoindre d’ici une semaine. Sur cette portion nous deux grosses montés qui nous attendent: 582m (avec une pente très raide) et 414m (plus progressif) mais aussi quelques beaux passages roulant et du goudron sur la fin.

Sur ce je vous laisse avec ces quelques photos et je retourne profiter de ma Cristal, une bière locale, en regardant la pluie tomber dehors (et en espérant très fort qu’elle décide d’aller tomber ailleurs d’ici demain!)

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Carretera Austral 2, Hornopiren–Chaiten (17/02-19/02)

Nous sommes reparti après quelques jours d’étape à Hornopiren. C’est bon j’ai des plaquettes de frein toutes neuves et je peux à nouveau m’arrêter sans avoir à sauter du vélo!

Le premier jour a été consacré aux deux traversées en bateau pour arriver jusqu’à Caleta Gonzalo. Comme nous sommes arrivés en fin d’après-midi nous avons posé notre tente directement au camping proche de l’arrivée du ferry.

D’ailleurs en parlant du ferry, nous avons fait les 10km de route qui séparent les deux traversées en chargeant nos vélos dans un pickup conduit par des français. Lors de la deuxième traversée Philippe a gentiment prêté sa veste en gore tex à une des française de la voiture … qui a tout simplement oublié de la rendre en partant! Philippe a attendu plus d’une heure sur le bord de la route mais la voiture n’est jamais revenue …

Au cas où la demoiselle en question lirait ses lignes, se reconnaitrait, et qu’elle se serait rendu compte de son oublie en chemin mais n’aurait pas été fichue de faire demi-tour pour venir nous rendre la veste, j’aimerai qu’elle réfléchisse dans quelle galère elle nous a laissé, à vélo, à plus de 60km de la première ville, dans une région réputé pluvieuse, avec encore plus de 1000km à parcourir… (et que ca aurait fait perde à ce joyeux petit groupe une demi-heure? une heure au pire des cas?)

La zone où nous avons pédalé ces 2 derniers jours est située dans le Parque Pumalin, un parc naturel fondé par le créateur de North Face. Un modèle de conservation parait-il et en tout cas une zone magnifique pour aller faire de la marche.

Le deuxième soir nous nous sommes arrêtés au camping El Volcan. La vue sur les montagnes aux alentours était splendide.

Nous avons traversé le lendemain une partie de la forêt calciné, probablement du à une éruption du volcan.

Avant d’arriver à Chaiten j’ai eu droit à ma première crevaison! On a un peu galéré pour réparer mais on a fini par repartir et là nous sommes au chaud pour la nuit! Demain on fait quelques courses et on repart.

Prochaine étape, probablement les Termas Amarillos et ensuite Villa Santa Lucia (avec une montée de 600m sur 8km sur la dernière partie, ca va faire mal!!!)

Sinon globalement ca va de mieux en mieux, on passe les montés en ayant de moins en moins besoin de poser le pied au sol, on s’habitue à rouler avec nos vélo chargés comme des mulets, et on espère bientôt pouvoir faire des étapes plus longues (en ce moment on tourne autours de 35-40km/jour), et nous allons bientôt dépasser les 200km parcourus!

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