Bon allez, demain je pars!

Oui oui, vous l’aurez peut-être compris, je suis toujours à Puerto Varas! Il nous a fallu un peu plus de temps que prévu pour préparer l’escapade en vélo. Mais ca y est nous sommes presque prêts! Philippe a acheté son vélo et ses sacoches, moi je me suis trouvé un vélo à louer avec une petite remorque pour le matos (la classe!) et j’ai acheté le matériel de camping qui me manquait (tente, tapis de sol, réchaud…). Si tout se passe bien on part lundi ou mardi (oui si tout se passe bien, parce que Philippe est un peu malade donc on attendra peut-être 1 jour ou 2).

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En attendant je n’ai pas été d’une productivité monstrueuse mais je me suis un peu baladé dans les environs. Il y a de jolies balades à faire avec des vues magnifiques sur les volcans et les lacs, très agréables à un détail près: en ce moment la région est infesté par d’énormes mouches qui vous harcèlent sans discontinuer! Pas dangereux mais extrêmement pénible! J’ai passé ma dernière rando à rêver d’une bombe d’insecticide XXL, d’un lance-flammes, ou d’une tapette à mouches géante! D’ailleurs les boutiques de souvenir du Salto de Petrohue, des chutes d’eau avec vue sur les volcans, en vendaient aux visiteurs!

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Oui cette photo a bien été prise au Chili! Je vous parlerais de l’émigraton allemande à l’occasion!

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Nutria, le chien de l’hostel, probablement le chien le plus stressé du Chili!

 

L’ascension du Chachani (aux alentours du 10/09–18/09)

Vous vous en doutez peut-être, après ma première ascension dans les Andes je n’ai pas pu resister à la tentation de gravir un des volcans qui se trouvent à proximité d’Arequipa. Je pensais grimper le Misti mais le hasard a voulu que je trouve d’autres amateurs pour effectuer l’ascension du Chachani.

Le sommet du Chachani se situe à 6075m mais ne possède pas de glacier et pendant une bonne partie de l’année il n’est pas nécessaire d’y aller encordé ni même de chausser les crampons ce qui était le cas quand je l’ai grimpé.

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Nous sommes donc partis le premier jour pour une petite marche de quelques heures pour aller planter la tente au camps de base aux alentours de 5000m d’altitude. Bonne surprise nous sommes les seuls ce jour là sur le volcan avec notre guide et mes 2 compagnons d’ascension. Devant nous la pente que nous allons gravir le lendemain et le sommet enneigé.

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En nous levant dans la nuit vers 1h du matin, surprise: il a neigé pendant la nuit! Une fine couche de neige s’est recouvre les pentes du volcan! Et c’est dans ce décors enchanteur que nous commençons l’ascension, tranquillement, en zig zagant sur la pente du volcan.

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Rien à voir avec le Huayna Potosi, pas de pentes raides, un volcan rien que pour nous (le Huayna Potosi c’est l’autoroute), une belle ascension agréable. Malgrès tout sur la fin ce n’était pas si évident que ca pour deux raisons: à plus de 6000m c’est difficile pour le souffle, et en plus de ca sur la dernière partie on traverse des pénitents! Qu’est ce que des pénitents? Ce sont des formations de glace apparaissant lors de la fonte, une multitude de lames pointées vers le ciel qui semblent suivre une procession religieuse, d’où leur nom. C’est une formation que l’on trouve fréquemment en Amérique du Sud. Pour les curieux allez jeter un oeil à cette page qui explique la formation de ce très beau phénomène naturel et montre quelques belles photos (ce qui tombe bien car je n’ai pas de bonne photos des pénitents du Chachani!) http://www.ice-altitude.org/article-les-penitents-restent-de-glace-68797760.html . Alors certes c’est magnifique, mais c’est aussi très pénible à traverser! (et encore ceux que j’ai traversé arrivaient à mi-cuisse, sur certaines montagnes on peut en trouver faisant plusieurs mètres)

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Et pour la descente nous avons fait ca en ramasse! Le principe, glisser dans la pente dans les gravas sur les semelles des chaussures comme sur des skis en s’aidant des bâtons de marche pour se stabiliser. Fun et bien plus rapide que la marche!

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Arequipa la ville blanche (10/09–18/09)

Première étape de mon voyage à travers le Pérou: Arequipa la ville blanche. La ville doit son surnom au sillar, pierre volcanique utilisée pour construire la quasi totalité des bâtiments coloniaux de la ville. Quand à son nom, pour certain il signifierait “Près de la montagne” en Ayamara, pour d’autre “Oui, restez” en Quechua réponse de l’Inca en visite dans cette vallée à ses sujets qui souhaitaient y rester.

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Et bien je les comprends qu’ils aient eu envie de rester! Le climat est agréable, la ville est magnifique, et on peut voir dans le lointain les majestueuses silhouettes du Misti et du Chachani, deux volcans qui dominent la ville.

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Si il ne fallait y visiter qu’une chose ce serait le Couvent de Santa Catalina. Avec ses 20 000m2 c’est le plus grand couvent au monde. Une vraie ville dans la ville qui abritait à son apogée 450 personnes dont seule 1/3 étaient les religieuses. En effet chaque religieuse avait plusieurs servantes à son service et vivait dans des appartements privés pour certains très luxueux. Il faut dire que les soeurs qui entraient au couvent à cette époque étaient issues de riches familles qui devaient pour cela débourser un forte somme d’argent (l’équivalent de 150 000$US actuels). L’église mit fin à l’opulence du couvent fin XIXe, époque à partir de laquelle la vie au couvent se fit en communauté et dans des conditions plus modestes. Aujourd’hui une vingtaine de soeurs vivent encore dans une partie du couvent.

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Pour le reste de la ville je me suis pas mal baladé à pied au hasard des petite ruelles entre les maisons coloniales (on peut jeter un oeil à l’intérieur de certaines), je suis allé faire un tour au mirador sur le Misti, et j’ai visités quelques une des églises de la ville. La Iglesia de la compañia est à voir et la petite chapelle du fond est à ne pas manquer avec ses murs intégralement peints de motifs floraux colorés.

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Pour ceux qui me connaissent vous savez que j’aime essayer les spécialités culinaires mais que j’aime également cuisiner (les mauvaises langues diront “faire cuisiner les autres” Rire), et bien je suis justement tombé sur une agence qui propose des cours de cuisine péruvienne! La journée a commencé par une visite du marché avec quelques explications sur les fruits locaux, les objets ésotériques, et les innombrables variétés de pommes de terre.

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Just en dessous ce sont des papayes d’Arequipa. Ca ne se mange pas tel quel mais en jus de fruit frais ou en confiture c’est délicieux! Et un peu plus bas c’est le fruit qui est de très loin mon fruit préféré: le chirimoya (chérimole en francais)! C’est fantastique! Goutez le absolument si vous avez l’occasion!

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Ci-dessous je vous présente Ekeko! Ce petit bonhomme est une divinité de l’abondance et de la prospérité qui remonte à la civilisation Tiwanaku. On le trouve souvent dans les maisons pour attirer la bonne fortune. On le retrouve au Pérou et en Bolivie

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Et lui c’est Serge, le lama! Oui, oui c’est un foetus de lama, un vrai! Au dela de l’aspect très décoratif de cette charmante bêbête elle est aussi utiliser pour porter chance. Le foetus de lama est utilisé comme offrande à la pachamama, la terre mère. Une pratique très ancienne qui se fait encore aujourd’hui consiste à en enterrer un sur le lieu où une construction va être effectuer pour porter chance. Si vous voulez que je vous en ramène un faites moi signe! (même si je doute que ca passe à la douane)

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Ensuite direction les cuisine où nous avons cuisiné une causa rellena, suivi d’un lomo saltado. Je vous laisse admirer le résultat! C’est aussi bon que ca en a l’air! Je vous ferai peut-être ca à mon retour, j’ai gardé la recette!

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Et ca s’est terminé par un cours de pisco sour, boisson typique péruviene à base de pisco, de sirop de sucre de canne, et de jus de citron. Surtout n’allez jamais leur dire que ca vient du Chili sous peine de créer un incident diplomatique!

Et comme je suis sympa je vais vous donner la recette du pisco sour parfait:
– Versez dans un shaker 3 mesures de pisco
– Ajoutez 2 mesures de sirop de sucre de canne
– Et enfin 1 mesure de jus de citron (note: si vous préférez un pisco sour plus acide inversez les proportions du sirop de sucre de canne et du jus de citron)
– Ajoutez une demi cuillère à café de blanc d’oeuf (c’est optionnel mais ca donne un aspect plus mousseux)
– Ajoutez une dose généreuse de glace pilée
– Remuez vigoureusement
– Servez et ajoutez quelques gouttes d’angustura
– Dégustez un excellent pisco sour!

A quelques tours de roue de Chiloé

Ca y est les fêtes de fin d’année sont passées, le voyage continue! Je suis à Puerto Varas depuis quelques jours dans un petit hostel tenu par Nico, un français fort sympatique!

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La ville est en bordure d’un lac et on voit le volcan Osorno dans le fond. Je suis bien tenté d’en faire l’ascension d’ailleurs! Sinon le coin est sympa et il y a mille et une balades à faire dans le coin … mais pour l’instant je n’ai pas fait grand chose de tout ca!

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Pourquoi ca? Et bien tout simplement parce que j’ai rencontré Philippe un français qui cherche à acheter un vélo pour descendre la Carretera Austral, une route qui relie Puerto Montt à Villa O’Higgins, soit la broutille d’environ 1300km, et qu’il m’a proposé de le suivre sur l’île de Chiloé (environ 300km sans compter le trajet retour que je ferais probablement en bus au moins partiellement).

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Donc en ce moment nous sommes en plein préparatifs pour trouver le matériel: louer un vélo, le matériel de portage, le matériel de camping … Si tout se passe bien nous partirons mardi matin et pour ma part cela devrait durer environ une semaine (Philippe qui continue sur la Carretera Austral en aura probablement pour quelque chose comme 1 mois).

Feliz año nuevo!!!

Toute l’équipe de Vagabondages Australs (c’est à dire moi!) vous souhaite une excellente année 2013!

Le monde ne s’est pas terminé en 2012 alors je vous souhaite tout plein de bonnes choses pour cette nouvelle année, qu’elle soit remplie de bonheur de réussite, de voyages, et plein d’autres choses encore!

Pour ma part le voyage continue pour encore quelques mois et je ne manquerai pas de vous faire partager tout ca!

Au sommet du volcan!

Objectif atteint! J’ai atteint le sommet du volcan Villarica! Non sans mal car cela faisait quelques temps que je n’avais pas fait de trek ou d’ascension et mangé un peu trop d’empanadas! Une bonne remise en jambe avant d’attaquer les gros treks en Patagonie.

Pas de grosse difficulté, une montée tranquile en zig zag avec une partie un peu plus raide et gelée sur la fin où il est utile de mettre les crampons. Le volcan était très très fréquenté car c’était le premier jour de beau temps depuis quelques semaines.

Et la descente en luge est absolument géniale! De belles pentes à dévaler en tentant de contrôler sa vitesse avec son piolet. J’ai eu l’impression de retomber en enfance!

Je me suis dégourdi les jambes aujourd’hui en allant faire une petite balade à une cascade aux alentours et ce soir je vais profiter d’un moment de détente bien mérité à des sources chaudes!

Sur ce je vous laisse profiter de quelques photos du volcan!

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Joyeux Noël depuis Pucon!

Ca y est j’ai enfin commencé ma descente vers le sud et c’est une pluie battante qui m’a accueilli dans la petite ville de Pucon! Du coups j’ai profité de la journée d’hier pour avancer un peu le blog.

J’espère que vous avez tous passé un bon réveillon et que vous êtes au bord de l’indigestion après une ingestion massive de dinde de foie gras et de buche! Moi je me suis fait un petit réveillon avec une dizaine de personne de l’hostel. Le propriétaire avait fait un bon repas pour l’occasion, c’était bon mais grand dieux ca manquait de spécialités de Noël bien de chez nous!

J’ai profité du mauvais temps pour aller faire de l’hydrospeed, après tout une fois dans l’eau la plui n’est pas franchement gênante! Demain une amélioration est prévue: plein soleil pour au moins 3-4 jours! Pour le coup je tente l’ascension du volcan Villarica. On devrait mettre aux alentours de 5h pour attendre le sommet à 2847m, et la descente se fait …. en luge!

La Paz et ma première ascension vers les sommets (28/08–09/09)

La Paz, capital de la Bolivie, est une ville à l’organisation assez anarchique, posée entre 3000 et 4000m d’altitude. Contrairement à beaucoup de villes occidentales, les quartiers les plus hauts sont les quartiers pauvres et la partie basse accueille les quartiers riches. Entre les deux, ca monte et ca descend dans tous les sens et on ne trouve que rarement du plat. Et autours de tout ca: des montagnes de 5000 voir 6000 mètres d’altitude avec leurs neiges éternelles et leurs glaciers!

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Les bestioles qui pendent des échoppes sont des foetus de lama! Je vous expliquerais à l’occasion l’utilité de cette charmante petite chose!

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Ce n’est pas à proprement parler une belle ville, on y trouve assez peu de bâtiments avec une architecture intéressante, mais j’ai aimé cette ville! Ce fouilli permanant, ces rues en pentes, et les montagnes en toile de fond …. je trouve que c’est une ville qui a une âme!

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La Plaza San Pedro ….

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…et sa prison! (Pour ceux qui ne voient pas de quoi je parle allez jeter un oeil à ma note sur le livre “Marching Powder”)

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Tiens d’ailleurs vous imaginez une ville comme La Paz sans voiture pour une journée? Pour ceux qui n’y sont jamais allé, pour vous donner un ordre de grandeur, c’est à peu près le même nombre d’habitants que Marseille et grosso modo la même densité de population (bon après la comparaison s’arrête là!), et une circulation monstre et bordélique! Et bien, oui, c’est possible! J’ai eu la chance d’assister à la journée sans voiture à La Paz et c’est bluffant! L’avenue principale que l’on hésite normalement à traverser même au feu rouge, est envahie par les piétons, par des enfants qui font du vélo ou qui jouent au foot! Comme ils disent en Bolivie: “Todo es possible, nada es seguro!” (Fil je te laisse chercher sur google translate ce que ca signifie Clignement d'œil)

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En parlant de bizarreries, jetez donc un oeil à ces photos. Une soirée déguisée? Pas du tout! Ce sont des types déguisés en zèbre qui sont payés pour aider les gens à traverser! (Il y avait la même chose à Sucre mais je n’ai pas pu les prendre en photo) Cette initiative a été lancée par la mairie de La Paz afin de tenter de rendre plus sure les rues de la ville (quand on connait la conduite Bolivienne on ne peut qu’approuver une telle initiative!). Dans les costumes, ce sont principalement des jeunes des rues ou des anciens drogués. Le programme a eu des débuts difficiles (moqueries et manque de respect des gens envers les zèbres) mais aujourd’hui ils sont très bien intégré et l’initiative remporte un vif succès (par contre je ne saurais pas vous dire si cela a eu un impact significatif sur la sécurité routière).

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Une des activités sympathiques à faire c’est la descente en vélo de la route des Yungas ou route de la mort. Cette route relie La Paz aux forêts tropicales de la région des Yungas. Le point le plus haut est à 4650m et le plus bas à 1200m. Le surnom funeste de cette route vient du nombre d’accidents qui s’y produisent: entre 200 et 300 morts par an environ. En effet la route est non pavé, très étroite, et aucune barrière ne protège du précipice de plusieurs centaines de mètres qui la borde sur toute sa longueur. Heureusement, une route alternative bien plus sure a été ouverte il y a quelques année et l’ancienne route est désormais principalement fréquentée par les touristes en vélo ou en bus.

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Et ca en vaut largement la peine! La vue sur la forêt tropicale qui borde la route est tout bonnement fantastique! On descend à toute allure de l’altiplano vers les yungas sans pratiquement donner un coup de pédale! Sous réserve de choisir une bonne compagnie (la qualité des vélos est TRES importante sur cette descente, j’ai entendu plusieurs cas de freins qui lachent à cause de manque d’entretient) et de faire attention à sa vitesse (rater un virage n’est pas une option!) c’est une expérience à tenter absolument!

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Je me suis également rendu sur le site archéologique de Tiwanaku, un centre cérémonial dédié au soleil. Un des sites archéologiques les plus importants de la Bolivie et un lieu encore important à l’heure actuelle. Il accueillait d’ailleurs le jour de ma visite le mariage du vice-président de la Bolivie, mais comme je n’ai pas mes entrées partout je n’ai pas reçu de carton d’invitation et suis arrivé après la cérémonie!

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Et enfin, la raison pour laquelle je suis resté si longtemps à La Paz: l’ascension du Huayna Potosi! Après une semaine d’acclimatation à La Paz je me suis lancé à l’assaut des 6088m de ce géant.

Le Huayna Potosi est considéré comme un des 6000 les plus accessibles au monde et beaucoup de touristes le tentent chaque année …. ce qu’on oublie souvent de dire c’est qu’une grande partie n’arrivent pas au sommet! C’est certes un sommet peu technique et accessible à des débutants mais il exige une bonne condition physique et une acclimatation correcte à l’altitude.

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Comme je n’avais aucune expérience en alpinisme j’ai pris une ascension en 3 jours comprenant une journée d’entrainement sur glacier.

Le premier jour nous sommes partie dans la matinée pour le camps de base situé à 4800m d’altitude après avoir essayé et récupéré le matériel. Dans l’après-midi nous nous sommes dirigé vers le glacier pour quelques heures d’entrainement. Au programme: comment marcher avec des crampons, comment aborder une pente raide en montée ou en descente, comment utiliser le piolet, et enfin comment gravir une paroi verticale avec deux piolets (juste pour le fun car l’ascension ne comporte pas de passage nécessitant d’utiliser cette technique).

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Le deuxième jour les choses sérieuses ont commencé: départ pour le refuge à 5300m d’altitude. Il faut 4-5 h de marche pour y parvenir ce qui ne me semblait pas être trop compliqué, surtout après avoir passé 3 semaines à faire régulièrement des treks avec un gros sac sur le dos …. que neni!! La première partie c’est juste de la marche pas de soucis, mais arrivé aux alentours de 5000m déjà les effets de l’altitude se font sentir et d’une autre part il faut chausser les crampons et ca demande un effort supplémentaire quand on n’a pas l’habitude.

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Au premier plan le refuge, et tout en bas au bord du lac le camp de base

Je suis arrivé au refuge complètement vidé! Certains commençaient déjà à ressentir le mal de l’altitude mais de mon coté ca allait. Par contre ca a commencé à aller moins bien quand j’ai essayé de dormir: maux de tête, impossible de dormir … Quand le moment de se réveiller est venu (c’est à dire à 0:30) je n’avais pratiquement pas dormi et j’avais un léger mal de crane qui me préoccupait. Petite discussion avec un des guides: si c’est juste un léger mal de tête c’est normal, un bon mate de coca et si ca se trouve ca passera, si ca empire en montant on rebroussera chemin. J’ai donc enfilé mes nombreuses couches de vêtement et je suis parti à l’assaut de l’ascension finale.

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Nous avons commencé l’ascension vers 1h du matin dans un froid mordant, sous un magnifique ciel étoilé. Au loin on pouvait voir les lumière d’El Alto (la ville se situant à 4000m sur le plateau en bordure de La Paz, la banlieue pauvre de La Paz). Le début de l’ascension s’est fait sans soucis, doucement mais surement nous progressions vers le sommet. Puis sont venu les premières montées un peu raides, là ca commençait à devenir physiquement plus difficile. Globalement plus on grimpait plus ma progression était lente et plus les pauses s’allongeaient. Au fur et à mesure que nous avancions les premiers abandons arrivaient: mal des montagnes, épuisement. Moi je tenait bon, j’étais de plus en plus fatigué mais je restais concentré vers l’objectif: atteindre le sommet!

Vers 5800m ca devenait extrêmement difficile, le coté frustrant est que mon compagnon de cordée ne semblait pas plus affecté que ca (certes il venait d’effectuer plusieurs treks à plus de 5000m dans les semaines passée, ca aide aussi) et le guide nous incitaient constamment à forcer le pas. Le passages raides se multipliaient également et il fallait de plus en plus souvent utiliser le piolet pour se tracter. Tout ca pour arriver au dernier passage, l’arrête sommitale.

Ce passage m’a été décrit par beaucoup comme le plus difficile et le plus effrayant: une montée très raide avec à peine la place pour mettre un pied devant l’autre, et un grand précipice de chaque coté. C’est assez proche de la réalité même si un peu exagéré. En tout cas je confirme c’est le passage le plus difficile de l’ascension, et le mélange roche et glace rend certain passages assez délicat. Par contre le coté effrayant je ne peux pas dire: j’étais juste trop fatigué pour avoir peur!

Et finalement, après un ultime coup de crampon, un dernier coup de piolet …. le sommet!!! Quel bonheur! Mon premier sommet gravi, mon premier 6000! Et nous sommes arrivés juste à temps pour voir le soleil se lever sur les montagnes aux alentours! La vue était à couper le souffle et je ne suis pas près d’oublier ce moment! Au final sur les 10 du groupe à avoir tenté l’ascension nous sommes 6 à avoir atteint le sommet. Juste le temps de prendre quelques photos et de profiter de l’instant et il nous a fallu entamer la redescente.

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Sur le chemin du retour je dormais pratiquement en marchant et c’est au terme de 10h d’effort que je suis enfin parvenu au camp de base, épuisé mais heureux! C’est certain ce ne sera pas le dernier! J’ai adoré! Vivement le prochain sommet!

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Cap vers le sud!

En cette avant veille de Noël je pars de Santiago et je mets le cap vers le sud! Prochaine étape Pucon, petite ville bordée par le Lago Viliarica et surplombé par le volcan du même nom. Quelques chouettes virées dans la nature en perspective si le temps se montre clément (il a plu des cordes sans discontinuer pendant les semaines précédentes semble-t-il).

Il était temps de bouger un peu après quasiment 2 semaines à Santiago! Il faut dire aussi que l’hostel où j’étais est vraiment top! Probablement le meilleur que j’ai vu jusqu’ici (si vous passez par Santiago c’est le “Princessa Insolente”), et j’en ai aussi profité pour prendre une semaine de cours d’espagnol pour revoir quelques bases et effacer les erreurs de 6 mois d’espagnol appris en voyageant. Et puis après 3 semaines passées à voyager avec un pote hyperactif qui est déjà debout à 5h30 du matin à faire des tours autours de l’hostel même après une grosse soirée de fête, il fallait bien un peu de repos! 😀

Bon sinon j’ai une autre note sur la suite de mon voyage quasi prête! J’essaye de vous mettre ca en ligne dans la journée si la connection de l’hostel le permet, sinon je ferais ca depuis Pucon.

Je vous souhaite à tous d’excellentes fêtes de fin d’année!

Des nouvelles du Chili!

Comme vous avez pu vous en rendre compte je suis extrêmement à la bourre sur l’écriture des notes du blog: la dernière note en date parle de la Bolivie alors que je suis actuellement au Chili après avoir également traversé le Pérou, le Brésil, et fait un nouveau passage en Argentine!

Je rassure ceux qui apprécient mes récits de voyage, je vais continuer à écrire ces articles et à publier quelques jolies photos qui j’espère continueront à vous faire voyager. En complément de cela je vais essayer de publier de temps à autre des petites notes bien plus courtes avec peu ou pas d’images afin de vous faire suivre mon chemin de façon plus régulière.

Pour vous faire un résumé rapide de ces dernières semaines je viens d’arriver au terme d’un périple de trois semaines avec Nico, un ami de France qui est venu voyager quelques temps avec moi. Nous avons été émerveillés devant les chutes d’Iguazu, arpenté les rues de Buenos Aires, admiré les impressionnantes formations rocheuses des parcs de Talampaya et Ishigualasto sous un soleil de plomb, dégusté les vins de Mendoza, parcouru les cerros de Valparaiso à la  découvertes des nombreuses fresques qui couvrent les murs de ses maisons multicolores (un grand merci à la Grande Familia qui nous a accueilli pour ces quelques jours!), et enfin terminé notre parcours par la visite de Santiago la capitale du Chili.

Je suis toujours à Santiago à l’heure actuelle et je réfléchis à la suite de mon voyage. La suite va se dérouler en direction du sud et la prochaine étape devrait probablement se situer du côté de Villiarica ou Pucon. En tout cas il me tarde de découvrir les parcs, les montagnes et les glaciers de la Patagonie, et de remettre les chaussures de marches pour quelques bons treks! (et de mettre à profit les réserves d’énergies constituées ces dernières semaines après une dégustation poussées des spécialités culinaires argentines (donc principalement du boeuf, du vin, et des empanadas!) et chiliennes!)

Je vous laisse sur quelques photos pour vous donner un aperçu de ces dernières semaines de balade!

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