Cochabamba et le parc de Toro Toro

Autant le dire tout de suite, Cochabamba ne m’a pas franchement emballé. La ville n’est ni vraiment joli ni très agréable. Quelques musées à visiter, un Christ rédempteur qui domine la ville mais avec une vue pas exceptionnelle. L’intérêt de Cochabamba réside plutôt dans ses alentours. D’abord on peut trouver aux alentours plusieurs petits villages dignes d’intérêt, et ensuite c’est un bon point de départ pour visiter les parcs de Toro Toro et de Villa Tunari.

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Quand je suis arrivé à Cochabamba j’ai appris que pendant cette période avait lieu une fête religieuse en l’honneur de la vierge locale dans le petit village d’Arani à quelques kilomètres de là. Ni une, ni deux, j’ai sauté dans un bus pour aller voir ca!

En arrivant il y avait une ambiance de foire très animé, des marchands ambulants dans toutes les rues, une foule immense. Tout le monde convergeait vers une petite colline au sommet de laquelle culminait une église. Je me suis mêlé à la foule pour voir ce qu’il s’y passait. Je devais probablement être un des seuls touristes et c’est une des raisons pour lesquelles je n’ai pris que très peu de photos.

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Au pied de la colline et tout le long du chemin des marchands vendaient diverses amulettes colorées, chacune ayant son rôle (bonheur, travail, amour, etc…), ainsi que des alasitas. Les alasitas sont des miniatures de ce que l’on souhaite obtenir: des billets, une valise pour symboliser les voyages, une maison, un permis de conduire, un camion …. on peut pratiquement tout trouver! Et c’est d’ailleurs amusant d’entendre les marchands crier “1000 dollars pour 1 boliviano!”. La croyance veut que l’on obtiendra l’année suivante ce que l’on a acheté en miniature. On peut les trouver sur les marchés et à l’occasion de certaines fêtes religieuses (parfois associé à Ekeko dont je vous parlerais peut-être plus tard) et c’est un très bon exemple du syncrétisme en Amérique du Sud car il s’agit d’une croyance traditionnelle indigène associée à une fête catholique.

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Tout le long de la montée les pèlerins jetaient des pierres sur les croix bordant le chemin pour former des tas, ce qui, si j’ai bien compris, symboliserait des choses que la vierge a donnée tout au long de l’année et qu’ils “remboursent”.

Une fois arrivée en haut c’était une véritable atmosphère de fête. Les gens chantaient et dansaient, jouaient de la musique, et la chicha et le guarapo coulaient abondamment. J’ai même été invité à partager quelques verres de guarapo (une boisson à base de raisin fermenté légèrement pétillante typique de la région de Cochabamba, bien meilleure que la chicha à mon gout!).

Après cette plongée dans les traditions populaires boliviennes je me suis dirigé vers le parc de Toro Toro. Le parc est situé à 140 km de Cochabamba … soit 6h de bus environ! Eh oui la grande majorité des routes en Bolivie ne sont pas goudronnées donc forcément on met parfois des heures pour faire quelques kilomètres (et pendant la saison des pluies c’est bien pire!).

Si vous souhaitez vous y rendre je vous déconseille très fortement de prendre un tour depuis Cochabamba: vous payeriez 150$ par personne pour 2j alors qu’il est tout aussi simple de prendre un bus pour trois fois rien et de s’organiser sur place. En revanche une fois sur place vous aurez obligatoirement besoin d’un guide et, pour une grande partie des sites, d’un véhicule avec un chauffeur. Trouvez d’autres personnes sur place ou depuis Cochabamba pour partager les couts sinon ca revient vite cher. Au niveau durée 2 jours au minimum, 3 jours si vous voulez tout voir. Un dernier petit conseil: si vous cherchez un hébergement pas cher, confortable, et convivial allez à l’Hostal Las Hermanas!

De mon coté je suis tombé sur un sympathique groupe de 3 espagnols avec qui j’ai effectué les 2 jours de visite. L’une d’entre eux avait justement travaillé dans les environs sur un projet de coopération internationale afin d’aider les villageoises à améliorer les races de moutons locales pour obtenir une meilleur laine, construire un centre pour traiter la laine, et mettre en place les formations. Le deuxième travaille en Bolivie avec l’Unicef, et le troisième fait une thèse en psychologie et travaille actuellement avec l’Université de Cochabamba.

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Le premier jour a commencé par la visite de la Ciudad de Itas. Ce sont d’immenses formations rocheuses formant des grottes ressemblant à une ville et dont les arches ressemblant à celles d’une cathédrale. On peut aussi trouver dans la zone quelques peintures rupestres.

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Nous avons continué sur la grotte d’Umajalanta, une caverne de 4600m de long et de 168m de profondeur, dont une partie est visitable par les touristes. La visite est impressionnante! On passe de salles immense de plusieurs mètres de hauteurs à d’étroits boyaux dans lesquels il faut ramper, on peut admirer de belles stalactites et stalagmites, voir une rivière sous-terraine. Par contre je vous laisse faire travailler votre imagination car mon appareil photo n’est pas très à l’aise sur les photos dans l’obscurité!

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Le deuxième jour a été consacré à une marche dans un canyon dont la profondeur était par endroit impressionnante. Par endroit nous avons pu voir des empreintes de dinosaures ainsi que des ponts rocheux formés par l’érosion. Nous nous sommes arrêtés près d’une série de cascade dans lesquelles nous avons pu faire une fraiche baignade. Puis nous sommes remontés en empruntant un chemin étroit et escarpé. Une très belle journée de marche!

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Avant de revenir à l’hôtel, nous avons visité le musée Pachamama Wasi, création d’un habitant de Toro Toro qui a recouvert les murs d’une maison de centaines de fossiles collectés dans le parc. Le résultat est surprenant et mérite le coup d’oeil! Certains rochers ont une forme particulière qui les fait ressembler à des animaux ou des visages connus. Nous avons passé quelques temps à discuter avec le créateur qui nous a expliqué sa passion pour Gaudi qu’il ne connait que par les livres faute de n’avoir jamais pu se rendre à Barcelone, et de ses projets de réalisation futur qu’il espère pouvoir réaliser un jour. Un personnage atypique et surprenant!

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Un trek à Sucre avec Condor Trekkers, et un peu plus …

Si vous avez lu mon dernier article sur Sucre (sinon il n’est pas encore trop tard pour le faire!) vous avez probablement vu que je suis resté un mois à Sucre et qu’une certaine agence du nom de Condor Trekkers en est la cause. Alors que c’est il passé et qui est ce Condor Trekkers?

Condor Trekkers est une agence de trek pas tout à fait comme les autres. Elle organise des treks autours de Sucre (et un city tour de la ville), comme beaucoup d’autres agences à Sucre, mais ici l’ensemble des bénéfices générés par les treks servent à financer des projets d’aides aux communautés locales, comme par exemple:
– l’achat de matériel pour plusieurs écoles de la région
– l’aide de plusieurs projets d’aide à l’enfance comme le centre éducatif Ñanta et la fondation Guia
– la mise en place d’infrastructures dans les villages de la régions soit pour l’usage des habitants, soit pour aider au développement du tourisme générateur de revenu pour les habitants

Le projet a été fondé par Randall, un australien qui, lors d’un voyage, travailla pendant plusieurs mois pour Quetzal Trekkers, un projet similaire opérant sur le Guatemala et le Nicaragua avant de créer Condor Trekkers à Sucre il y a environ trois ans. Un type génial, plein d’idées et d’énergie (et il en faut pour monter un projet pareil en Bolivie!).

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Randall, le fondateur de Condor Trekkers

Il est aidée depuis quelques temps par Romina qui vient elle de la suisse et travaille actuellement en grande partie sur la mise en place de Condor Café, un restaurant végétarien à but non-lucratif qui fonctionnerait sur le même principe que l’agence.

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Romina

Du côté des locaux il y a Lidia, une bolivienne travaillant à l’agence et probablement une des personnes les plus adorables que j’ai pu rencontrer. Et les guides locaux avec lesquels travaille l’agence.

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Lidia

Et pour le reste? Des volontaires venant des quatre coins du monde pour quelques mois ou quelques semaines.

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Lyle, un volontaire que j’ai d’abord connu sur mon premier trek

Bien entendu seul les locaux perçoivent un salaires et l’ensemble des volontaires travaillent gratuitement, y compris Randall qui revient quelques mois par an en Australie ou en Europe travailler comme guide afin de gagner un peu d’argent pour vivre le reste de l’année.

En bref, une idée originale et un très beau projet! En plus de cela les tarifs proposés sont très raisonnables et parmi les moins cher que l’on peut trouver sur Sucre (et sans aucun doute de très loin le meilleur rapport qualité/prix!)

Je n’avais jamais entendu parler de Condor Trekkers et j’ai découvert le projet en arrivant à Sucre via une brochure dans mon hostel. J’ai commencé par faire un trek avec eux accompagné de 2 autres voyageurs avec qui je faisais un bout de route. Notre choix s’est porté sur un trek de 3 jours (2 jours de marche et 1 jour pour le retour).

Le premier jour a commencé par le rendez-vous à 5h45 à l’agence pour laisser les affaires inutiles et prendre le bus pour le point de départ du trek situé à 1h30 de transport. A l’agence nous attendais Lyle, un américain volontaire nous accompagnant sur notre trek, et Elviz notre guide.

Après un trajet mis à profit pour rattraper un peu se sommeil nous sommes arrivés à la petite église de la Vierge de Chataquilla. Avant de se lancer sur les chemins un copieux petit déjeuner était prévu (avec un cake à la banane délicieux dont j’ai pris la recette avant de partir!). Puis nous avons réparti l’ensemble du matériel pour le trek, c’est à dire la nourriture et le matériel de cuisine, entre les marcheurs. Car sur ces treks il n’y a ni porteur, ni mules, et c’est en parti pour aider à porter toute la nourriture nécessaire à rassasier des trekkers affamés qu’un volontaire accompagne chaque trek. Au final chacun porte 10-15kg de matériel (et le guide et le volontaire essayent de prendre le choses les plus lourdes).

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Suite à cette courte pause nous nous sommes mis en route pour rejoindre le chemin pré-hispanique que nous avons descendu pendant une bonne partie de la matinée avec en toile de fond un splendide panorama avec à l’arrière plan le cratère de Maragua que nous devions atteindre en fin de journée.

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Le chemin longeait ensuite un rivière que nous avons traversé avant d’arriver au lieu de notre pause déjeuner au pied d’une cascade. Pour nous rassasier: plusieurs salades fraiches, des légumes rotis, des avocats, du fromage, des oeufs … en bref un repas sain, délicieux, et pantagruélique!

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Après une sieste bercés par le son de la cascade nous avons continué sur une pente raide qui permettait après quelques minutes d’effort de jouir d’une vue imprenable sur la faille dans laquelle se situait la cascade où nous avions cassé la croute.

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Puis après quelques heures d’effort nous sommes arrivé au cratère de Maragua lieu où se situait le gite où nous allions passer la nuit. Ce cratère n’est pas un cratère volcanique mais, selon la majeur partie des géologues, une formation naturelle. D’autres pensent qu’il peut s’agir du cratère d’une météorite ou encore d’un ancien lac.

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Arrivés à notre hébergement nous avons eu l’agréable surprise de découvrir qu’il s’agissait de petites maisonnettes joliment construites et très confortables. Du côté du diner là encore le guide et le volontaire ont fait des merveille en préparant un succulent plat de quinoa accompagné d’une sauce aux tomates et aux oignions.

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Le deuxième jour nous a apporté lui aussi sont lot de magnifiques paysages au long des 7-8h de marche (comme le premier jour). Nous avons pu également aller sur le site de Niñu mayo pour voir de très près les empreintes de plusieurs dinosaures.

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La journée s’est terminée au village de Potolo où nous avons dégusté un excellent guizo, plat typique bolivien dont je vous donnerais peut-être la recette un peu plus tard!

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Retour d’un trek avec les transports locaux

J’ai tout simplement adoré ce trek et le projet de Condor Trekkers au point que j’ai demandé le soir même de mon retour si ils cherchaient des volontaires et j’y ai travaillé pendant 3 semaines!

J’ai été logé pendant cette période dans une maison que loue Randal, le fondateur de Condor Trekkers, avec les autres volontaires en l’échange d’un petit loyer ce qui était plutôt sympathique pendant les périodes calmes sans trek et très pratique étant donné qu’une bonne partie de la préparation des treks se faisait à la maison.

Comme j’ai déjà pu l’expliquer, à chaque trek un volontaire était envoyé avec le guide pour aider à transporter une partie du matériel, aider à la préparation des repas, et de manière générale assister le guide, s’assurer que tout se passe bien pour les trekkers, faire le traducteur pour les trekkers comprenant mal l’espagnol (je me suis parfois retrouvé à faire de la traduction simultanée en anglais et en francais Rire).

Cela comprenait également la préparation du trek la veille du départ avec l’aide de l’ensemble des volontaires à savoir:
–  les courses de nourriture au marché centrale
– la préparation de la nourriture pour le trek: laver tous les fruits et légumes, préparer les salades, faire cuire une partie de la nourriture …
– préparer et vérifier tout le matériel nécessaire au trek
– amener le matériel à l’agence pour que tout soit prêt le lendemain lorsque le volontaire arriverait à 5h30
Beaucoup de travail surtout lorsque plusieurs gros groupes de trekkers partaient le lendemain. On finissait souvent très tard dans la nuit mais c’était généralement un moment très convivial et sympathique.

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Voilà à quoi ressemble la préparation du matériel pour un petit trek

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La pièce la plus importante de la maison, la salle de stokage du matériel de trekking!

Et quand il n’y avait pas de trek me direz-vous? Hormis la préparation des autres treks il fallait chaque jour un volontaire pour tenir l’agence entre 12h et 15h afin de recevoir les clients et leur expliquer les différents treks, et pour le reste c’était à chacun de décider. Il y avait toujours la possibilité de faire quelque chose pour aider comme par exemple prendre un gros paquet de flyers et faire de la promotion dans la rue, ce que j’ai fait pas mal de fois et qui m’a d’ailleurs bien plu! Sinon globalement on avait pas mal de temps libre hors trek.

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Blacky, un chien errant qui a adopté Condor Trekkers et passe ses journées à l’agence! Un membre à part entière de la famille!

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Quel est le bilan après ces 3 semaines? Extrêmement positif! J’ai fait 4 treks lors de mes 3 semaines en tant que volontaire, j’ai fait d’excellentes rencontres que ce soit parmi les trekkers ou les volontaires, je ne me suis jamais lassé une seule seconde des treks même après les avoir refait plusieurs fois, j’ai passé de très bon moment à Sucre avec les autres volontaires et les guides ainsi que sur les chemins avec des trekkers venant d’un peu partout, j’ai vécu quelques situations improbables comme arriver au dernier village pendant une gigantesque fête de 3 jours et faire la fête toute la nuit avec les trekkers et les villageois qui nous ont offert moultes chichas, j’ai travaillé dans une ambiance géniale pour un projet que j’estime beaucoup et avec des gens en or.

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Petite arrêt pour déguster une chicha vendu sur le bord du chemin (boisson à base de maïs fermenté)

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Soirée de fête avec les habitants de Potolo

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…. et le DJ de la soirée en train de faire une petite sieste!

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Si c’était à faire je le referais sans hésiter une seule seconde (et je pense que je le referais si j’arrive à retourner à Sucre! De toute façon je veux revenir lorsque le restaurant sera ouvert Rire)

Si vous passez sur Sucre allez les voir, que ce soit pour faire un trek, travailler comme volontaire, ou tout simplement prendre un café! vous ne le regretterez pas!

Pour ceux qui souhaitent en savoir plus n’hésitez pas à aller visiter leur site web (http://www.condortrekkers.org/) ou à m’envoyer vos questions.

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Sucre, la ville blanche

Après Uyuni et Potosi c’est un véritable bonheur d’arriver à Sucre! Ici le climat est doux et agréable, le centre ville avec ses batisses coloniales au murs blancs et sa large place principale respire la douceur de vivre.

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Située à 2 700m avec une population de 25 000 habitants, Sucre a plusieurs fois changé de nom à travers l’histoire et fut pendant quelques temps la capitale de la Bolivie. Elle reste aujourd’hui la capitale constitutionnelle du pays et abrite le siège de la cour suprême. Aujourd’hui une part importante des revenus de la ville provient des touristes qui viennent visiter cette agréable cité classée au patrimoine mondiale de l’UNESCO.

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Sucre a une réplique miniature de la tour Effeil dans un de ses parcs. Forcément en tant que parisien je n’ai pas échappé à la photo!

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Alors que peut-on y faire? On peut flâner dans le centre et visiter ses monuments églises et musées, grimper au mirador de Recoletta et siroter un verre au petit café qui domine la ville, aller se régaler les yeux et les papilles au marché central (les salades et jus de fruits préparés à la minute sont à tomber par terre!) ou au gigantesque mercado campesino…

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Et en sortant de la ville il y a aussi de quoi faire. Quelques villages sympas aux alentours dont Tarabuco qui abrite un marché artisanal tous les dimanches. On trouve aussi un bon nombre de voix d’escalade et la possibilité de faire du parapentes dans des gorges avoisinantes.

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J’en ai d’ailleurs profité pour faire mon premier vol en parapente (youhouuuuuu!!!) et ma première falaise en escalade (youhouuuuuuuuuuuuu!!!!!!!)

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Il est également possible de visiter le parc crétacé situé à quelques kilomètres de la ville. La principale attraction est un gigantesque mur (le plus grand au monde) sur lequel on peut observer des centaines d’empreintes de dinosaures. Le mur en question a été mis à jour par hasard par les ouvriers de la cimenterie avoisinante en 1994. Seul point noir: suite à des effondrements l’accès au mur a été restreint et on le voit à une centaine de mètre de distance. On se rattrape avec les reproductions de dinosaures en plastique grandeur nature un peu kitsch!blog_P1020502

Mais les empreintes de dinosaures il est possible d’en voir de plus près, de très près même! Pour ca il faut partir marcher dans les montagnes environnantes et plus précisément dans la Cordilliera de Los Frailes, qui certes n’est pas aussi impressionnantes que ses grandes soeurs mais reste cependant magnifique!

C’est un lieu idéal pour faire quelques treks et aller marcher entre les villages Jalq’a, connus pour leurs tissages traditionnels en rouge et noir (j’exilerai ma peur…). Et justement j’en avais entendu parler de ces treks et je suis aller me renseigner pour en faire un. Ce que je n’avais pas prévu c’est que j’allais tomber sur Condor Trekkers et rester au final 1 mois entier à Sucre!

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Exemple de tapisserie Jalq’a. Les motifs imbriqués qui donnent un aspect chaotique, les formes animales, l’utilisation exclusive du rouge et noir sont charactéristique de leur artisanat.

Et comme j’ai plein de choses à vous raconter je vais le faire dans le prochain article! Prochain article donc, les treks dans la Cordilliera de Los Frailes et Condor Trekkers!

“Ca vaut un Potosi!”

Ou en espagnol “Vale un Potosi” (oui parce que certains se plaignent de ne pas comprendre mes références en espagnol alors je fais un effort! Rire) signifie ici: ca vaut une fortune. C’est bien entendu des mines d’argents qui ont fait la fortune de la ville de Potosi à une certaine époque (au prix de la vie de milliers d’indigènes…) que l’on doit cette expression.

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Si une des principales attractions reste le tour des mines du Cerro Rico (dont je vous parlerais un peu plus tard), la ville en elle même mérite que l’on s’y attarde. Le centre ville a été classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et on y dénombre plus de 80 églises. Parmi les lieux sympa que j’ai visité la casa de la moneda, ancien lieu de production des pièces de monnaie comme son nom l’indique, converti en un très intéressant musée.

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Une intéressante représentation du couronnement de la vierge dont le corps est ici le “Cerro Rico” – Casa de la Moneda

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Pour ceux qui chercheraient un peu de chaleur pour se remettre des nuits frigorifiques (ah oui je ne vous ai pas dit, la ville est situé à plus de 4000m d’altitude donc forcément …. il fait très froid la nuit! Encore une fois!) il y a un petit lac thermal situé en bordure de la ville. Prenez un petit combi et en 30 minutes vous pouvez faire trempette dans une eau à 35°C!

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Et enfin pour ceux qui ne craignent pas de s’enfoncer dans les entrailles de la terre il y a les tours des mines. Côté sécurité, tous les guides mettent en garde: c’est plus que précaire et on dit que le Cerro Rico est tellement percé de galeries qu’il pourrait s’effondrer à tout moment! Sans compter le danger du aux explosions des autres groupes de mineurs, les gaz toxiques, les passages étroits … tout un programme! Côté moralité de la chose c’est à chacun de se faire son avis, on peut voir ca comme du voyeurisme mal placé pour touriste en mal de sensations fortes mais c’est aussi une façon de comprendre le dur métier des mineurs et leurs conditions de travail.

J’ai voulu en savoir plus et j’ai donc enfilé mes bottes, casque, et lampe frontale.

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Hey Ho, Hey Ho ….

La visite de la mine se fait avec des guides qui sont eux-même des mineurs ou anciens mineurs, et une partie des fonds collectés est normalement reversé aux coopératives de mineurs (vérifiez la réputation de votre agence, apparemment certaines ont assez peu de scrupules et ne reverse pas vraiment d’argent aux mineurs).

Toutes les visitent commencent par le marché des mineurs. En fait ce que l’on appelle marché ici est une rue où sont regroupés les magasins vendant le matériel destiné aux mineurs. Pourquoi? Et bien parce que chacun va acheter des cadeaux à donner aux mineur lors de la visite (en supplément du prix de la visite cela va de soit!). Alors qu’offre-t-on aux mineurs? Des fleurs c’est très surfait et elle ne feraient probablement pas long feu dans la mine! On achète donc de la dynamite et des détonateurs (le guide nous a d’ailleurs fait une instructive et rassurante démonstration du fait que “même si on le passe dans une flamme le bâton de dynamite n’explose pas” ….), des feuilles de coca, et de l’alcool à 96°.

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“De l’alcool à 96°? C’est pour désinfecter les plaies quand ils se blessent?” Si tu as pensé ca je suis au regret de t’annoncer que tu es un peu naïf! Ca sert éventuellement à se désinfecter l’estomac (d’après le guide c’est un excellent remède pour soigner un bon rhume!) car c’est ce que boivent les mineurs (pur ou mélangé à du jus de fruit). Quel gout ca a? C’est très très fort! (oui nous avons eu droit à une ”dégustation” avant d’entrer dans la mine …. à 9h du matin ….)

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Avant d’entrer dans la mine nous somme passé par une usine de traitement du minerai. Ces usines seraient responsable d’une très forte pollution des cours d’eau aux alentours. Théoriquement les eaux usées sont sensées être gardées et retraités … mais bon il est bien plus simple et moins couteux de payer quelques billets aux agents de l’état en charge des contrôles puis de déverser des hectolitres de produits hautement toxiques dans les rivières au détriment de la santé des habitants bien évidemment…

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Après un dernier arrêt pour apprécier la vue sur la ville de Potosi en contrebas c’est parti pour la descente. Pendant plusieurs heures on marche, on se faufile, on rampe dans des passages étroits, on descend par des échelles parfois précaires.

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C’est très joli vu comme ca mais c’est en fait de l’arsenic (due aux explosifs)! Pour des raisons évidentes je me suis abstenu d’y toucher!

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Au delà de l’exploration des mines l’intérêt réside dans la rencontre avec les mineurs. Nous avons pu nous rendre compte des conditions de travail qu’ils subissent au quotidien: des charges lourdes à porter toute la journée, l’exposition aux poussières et aux gaz toxiques, le risque d’ensevelissement permanent. Tous ou presque se sont un jour retrouvés bloqués par un éboulement, et tous ont perdu des amis ou des proches dans la mine. L’espérance de vie d’un mineur dépasse ici rarement les 40 ans.

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Passage obligé de toute visite des mines: une des statues de “El Tio de la mina”. Dans la mine les boliviens vénèrent la Pachamama (terre mère) et el Tio. El Tio c’est le diable, c’est selon les croyances lui qui prend les âmes des mineurs et c’est aussi lui qui leur permet de découvrir les filons de minerais. Le nom “tio” ne vient pas du mot espagnol (pour ceux qui ne parlent toujours pas espagnol depuis mon dernier article “tio” veut dire “oncle” en espagnol, et si votre oncle ressemble à ca arrêtez la drogue de toute urgence), mais de la déformation du mot “Dio” c’est à dire “Dieu”. Car le “Tio” est une invention …. espagnole! C’est en quelque sorte le père fouettard inventé par les conquistadors pour effrayer les esclaves indigènes travaillant dans les mines et les faire travailler plus vite! Les indigènes l’ont connu sous le nom de “Dio” mais n’arrivant pas à prononcer le “d” le mot a été déformé en “Tio”. Depuis la croyance perdure et on trouve de nombreuses statues à son effigie auxquelles des offrandes sont faites régulièrement (alcool, feuilles de coca, cigarettes …). Celui que nous avons pu voir a été érigé par le doyen de la coopérative à la suite de la découverte d’un filon d’argent.

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Alors est-ce que cela vaut le coup d’être visité? Personnellement je pense que oui. On se doute que la vie de mineur en Bolivie est loin d’être rose mais une visite des mines permet réellement de mesurer à quel point. Par ailleurs dans la visite que j’ai effectué nous avons a plusieurs reprises nous arrêter avec des groupes de mineurs. Est-ce éprouvant physiquement? Dangereux? Eprouvant pas franchement si vous êtes en bonne santé et que vous n’êtes pas claustrophobe. La poussière inhalée en permanence est il cependant un peu pénible. Dangereux, oui probablement du fait de la précarité des tunnels et des risques d’effondrement.

Le Sud Lipez et le Salar de Uyuni

Le Salar d’Uyuni c’est jusque là un des plus beaux passages de mon voyages. Avec ses 12 500 km2 c’est le plus grand désert de sel du monde, et aussi la plus grande réserve de lithium au monde (5,5 millions de tonnes, soit 1/3 des réserves exploitables mondiale). Le tour dans le Salar de Uyuni c’est une des étapes incontournables et inoubliables de tout séjour en Bolivie. Le plus classique est un tour de 3 jours qui inclue en plus du Salar 2 jours dans le Sud Lipez et son lot de lacs d’altitudes aux couleurs improbables et  de colonies de flamands roses.

Après un départ matinal d’Uyuni le minibus nous amène à la frontière bolivienne, une petite cahutte posée en plein milieu de nul part. Après un rapide petit déjeuner et les formalités d’émigration de la douane bolivienne (beaucoup moins pénible que son homologue chilienne!) nous embarquons dans le 4×4. Mes compagnons de voyage sont 3 anglaises, 1 brésilien, et 1 hollandais.

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Après avoir traversé des paysages désertiques bordés de montagnes enneigées et de volcans nous découvrons le désert de Dali, un ensemble de rochers rappelant les peintures de l’artiste, puis un champs géothermique.

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Le voyage continue avec 3 lacs d’altitudes magnifiques: la laguna verde qui doit sa couleur aux minéraux qu’elle contient notamment l’arsenic et le magnesium, la laguna blanca qui doit sa blancheur au borax (que contiennent tous les lacs de la région), et la laguna colorada aux eaux couleur rubis en raison d’une algue.

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C’est à proximité de ce même lac que nous posons nos bagages avant d’aller observer les flamands roses qui ont élu domicile sur le lac et le parcourent à la recherche de nourriture.

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La nuit sera très fraiche à 4000m d’altitude par une température proche de -15°C et le mal de crane quasi général au réveil! (à cause de l’altitude, je précise pour ceux qui iraient s’imaginer autre chose!)

Le deuxième jour commence par un tour à l’arbre de pierre, une formation rocheuse ressemblant plus ou moins à un arbre, puis nous partons à la découvertes de lacs d’altitude. Certain d’entre eux abritent d’impressionnantes colonies de flamands roses qui se laissent approcher de très près.

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Arrêt au pied d’un volcan puis nous arrivons au chemin de fer qui traverse la région et est toujours actuellement utilisé pour du fret. Dernier arrêt dans un petit village pour faire quelques provisions de bière et de singani et nous arrivons à notre hôtel de sel en bordure du Salar (il en existe un autre situé en plein milieu du Salar). Tout ou presque est fait en sel: chaises, tables, lits…

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Et c’est parti pour le dernier étape et point d’orgue du voyage: la traversée du Salar de Uyuni! Nous parcourons un espace parfaitement plat et d’une blancheur éblouissante pour arriver à l’Isla del Pescado, une ile de corail entièrement recouverte par les cactus.

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Nous roulons ensuite pour arriver en plein milieu de nul part afin de déjeuner et de prendre des photos du Salar. Le grand classique ici consiste à prendre des photos en jouant avec la perspective.

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Après un bref arrêt sur un site d’exploitation de sel et à l’hôtel de sel situé sur le Salar nous arrivons enfin à Uyuni où nous faisons une dernière visite: le cimetière des trains.

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Ces vieux trains sont les premiers trains amenés en Bolivie et ils ont été reconvertis en musée. Le résultat est très réussi et au milieu de vieilles locomotives à vapeur rouillées on peut trouver une sculpture ou une balançoire perchée dans le ventre d’une ancienne locomotive.

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Et c’est dans la ville d’Uyuni que se termine ce périple de 3 jours, des images incroyables plein la tête…
Si vous allez en Bolivie ou dans le nord du Chili c’est absolument immanquable! Le tour de 3 jours est top mais si vous avez le temps et les moyens (c’est bien plus cher) prenez un tour plus long pour sortir des circuits classiques (sur le 3 jours c’est très fréquenté). De manière générale ne vous attendez pas à des tonnes d’explications, celui que j’avais disait quelques mots avant chaque pause mais c’est tout et tous les voyageurs que j’ai rencontré jusque là ont eu la même expérience. Au passage passez par une agence conseillée, il y a des accidents tous les ans à cause du matériel parfois limite et de chauffeurs qui conduisent sous l’emprise de l’alcool. Dernier conseil, prévoyez un trek juste après! Le tour est fantastique mais on passe beaucoup de temps dans le 4×4!

Lectures de voyage: “Marching powder” une histoire vraie sur une des prisons les plus étranges au monde

Si vous allez en Bolivie Marching Powder est un des livres à lire absolument! Ce livre raconte l’histoire vraie de Thomas McFadden, un anglais arrêté pour traffic de cocaïne, qui fut emprisonné dans la prison de San Pedro à La Paz.

Mais la prison de San Pedro n’est pas une prison ordinaire. Elle ressemble plus à une ville qu’à une prison: les détenus doivent y acheter leur cellule (mises en vente par le biais d’autres détenus opérant comme agents immobiliers) qui peut comporter plusieurs pièces une salle de bain privée et tout le comfort modernes pour les détenus les plus riches, les détenus achètent leur propre nourriture dans les nombreux magasins de la prison ou dans un des restaurants, ils peuvent vivrent avec leur femme et enfants qui sont eux libres de leurs allers et venues …

Thomas a vécu pendant plusieurs années dans ce lieu étrange et a travaillé comme guide pour les touristes qui souhaitent en faire la visite (c’est lui qui a commencé à proposer ces visites par le hasard d’une rencontre). Certains restaient même plusieurs jours et y faisaient la fête à grand renfort de cocaïne, cocaïne produite dans la prison par les détenues!

Pendant plusieurs années le Lonely Planet recommandait même ces visites! Visites bien entendue illégales mais autorisées par les gardes à grand renfort de billets! Cependant la tendance semble avoir changée et le Lonely Planet les déconseilles fortement (j’ai entendu qu’il y aurait eu des incidents et que le gouvernement cherche à empêcher ces visites). Je n’irai donc pas risquer le diable et vous n’aurez pas d’article sur la visite, mais je vous recommande en revanche la lecture du livre (petite précision cependant: le livre est en anglais et il ne semble pour l’instant pas exister de traduction). Vous pouvez également voir quelques photos sur le site dédié à ce même ouvrage: http://www.marchingpowder.com/

San Pedro de Atacama

Premier changement de pays, cap sur le Chili et San Pedro de Atacama! Après quelques heures de voyage à travers les Andes dans des paysages à couper le souffle dans lesquels j’ai pu voir mes premières vigognes (la vigogne est un proche cousin du lama que l’on ne trouve qu’à l’état sauvage et en altitude, elle est plus petite et plus fine que le lama et a les yeux cerclés de noir), et une attente interminable à la frontière chilienne, j’arrive enfin dans ce petit village perdu dans le désert d’Atacama.

Je profite de cette évocation de la douane chilienne pour donner un conseil aux futur voyageurs: si vous avez le moindre doute à la frontière chilienne, indiquez que vous avez des marchandises à déclarer. Les chiliens ne rigolent pas du tout avec les importations de matières organiques, au pire on vous confisquera la marchandise en question, au mieux vous n’aurez aucun soucis. Dans tous les cas vos bagages passeront systématiquement aux rayons X et si les douaniers trouvent quelque chose qui ne leur plait pas l’amende se chiffre en centaines de …dollars!!! Plutôt dissuasif!

En arrivant à San Pedro de Atacama le voyageur est frappé par deux choses:
– la chaleur (ou le froid polaire si vous arrivez la nuit! froid qui m’a d’ailleurs forcé à acheter des vêtements supplémentaires!)
– l’aspect ultra-touristique du village!
C’est bien simple, dans le centre ville si un bâtiment n’est ni un tour operator, ni un bar, ni un restaurant, ni un magasin pour les touristes, c’est que c’est un hôtel! Et évidemment, comme bien souvent dans ces cas là, tout est horriblement cher!

N’allez pas non plus croire que c’est une ville à fuir! Les sites aux alentours méritent une visite. Cependant n’en attendez pas trop du village en matière d’authenticité, vous risqueriez d’être déçus. (même si les petites rues aux murs blancs ont leur charme, murs qui, pour la petite histoire doivent être repeints par leurs propriétaire tous les ans à la San Pedro sous peine d’amende!)

Je termine le chapitre des conseils et autres coups de gueule sur ceci: venez si possible avec du liquide et si vous retirez de l’argent n’hésitez pas à en retirer autant que possible. Pourquoi? Parce que dans une des villes probablement les plus touristiques du Chili vous trouverez en tout et pour tout ….2 distributeurs automatiques dont 1 seul accepte la visa et le risque de vous retrouver devant un DAB qui ne marche pas/vide/avec une file d’attente digne de space mountain aux heures de pointes pendant les vacances scolaires est non négligeable!

Revenons à nos lama! Je suis donc resté 4 jours et j’ai visité:
– la Valle de la Luna et la Valle de la Muerte
– les lagunas altiplanicas
– le geyser de Tatio
– la Pukara de Quitor

Pour les trois premiers je suis passé par une agence, ce qui est franchement inutile pour la Valle de la Luna et Valle de la Muerte, à part pour avoir quelques explication du guide. Prenez un vtt, un chapeau, une bouteille d’eau, et allez y par vous même c’est bien plus chouette et c’est tout près de San Pedro!

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En plus des vue sur le superbe désert d’Atacama on peut également visiter des grottes de sel et il est également possible de faire du sandboard dans la valle de la muerte, comme du snowboard mais sur du sable! Bien que ca ait l’air très divertissant (et casse-gueule!) je n’ai pas essayé … on peut aussi en faire au Pérou et pour probablement moins cher!

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Tiens d’ailleurs en parlant de la Valle de la Muerte, savez-vous pourquoi on l’appelle ainsi? Parce que le désert d’Atacama est un des plus arides au monde et que rien ne peut vivre dans cette vallée? FAUX! Il y a de la vie dans cette vallée, des plantes et des animaux (même si ils sont discrets et bien souvent nocturnes). Alors pourquoi ce nom qui fait frissonner le visiteur?  C’est un francophone qui aurait donné son nom à cette vallée et il l’appela la “Vallée de Mars”, soit en espagnole “Valle de Marte”. Mais à cause de son accent les locaux comprirent “muerte” et non “Marte”, d’où le nom qu’elle porte aujourd’hui!

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Clou de la visite, le coucher de soleil depuis une dune de sable avec en toile de fond les nombreuses montagnes et volcans dominés par le Licancabur. Splendide!

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Deuxième excursion, les lagunas altiplanicas. La visite commence par le Salar d’Atacama et la Reserva National de los flamingos où l’on peut voir ….. des flamands roses! J’y étais pendant l’hivers et pour le coup, il y en a beaucoup moins que pendant l’été austral.

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Ensuite direction les lacs d’altitude à 4130m. Comme l’indique l’eau partiellement gelée, il fait froid, très froid!

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Mais ce n’était qu’une mise en jambe pour le geyser de Tatio! Car l’heure où les geysers sont le plus impressionnant est l’heure des braves, les tours partent donc à 4h du matin pour arriver aux alentours de 5h30. Température au geyser (qui sont en plus situés à plus de 4000m): entre -10°C et -15°C!

Mais cela vaut le coup de braver le froid pour admirer les panaches de vapeurs qui constellent le champs géothermique. Pour nous réchauffer le guide avait préparé un petit déjeuner chauffé grâce au geysers!

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Un certain Philippe G. se cache dans cette image, saurez-vous le retrouver? :D

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Et pour les plus courageux, il est possible de se baigner dans une piscine thermale creusée sur le site. Se mettre en maillot de bain par cette température est une véritable épreuve mais le jeu en vaut la chandelle! Après tout ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de se baigner à 4000m dans une eau à 35°C!

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Après m’être reposé de cette sortie matinale j’ai enfourché un vélo et suis allé visiter la Pukara de Quitor, une ancienne forteresse pré-colombienne à flanc de colline. Ce n’est pas le site archéologique le plus impressionnant que j’ai pu voir jusque là mais ca vaut le coup d’oeil, ne serait-ce pour le mirador qui jouxte le site et où l’on peut jouir d’une vue imprenable sur les alentours et sur les montagnes et volcans qui encerclent le désert d’Atacama.

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Pour finir ce séjour Atacamien j’ai tourné mon regard vers les cieux. Car le ciel en ces lieux est parmis les plus purs que l’on peut trouver au monde. Un paradis pour les astronomes qui a d’ailleurs été choisi pour accueillir l’ALMA, le nouveau radio-télescope géant qui est en train d’être mis en place à plus de 5000m d’altitude.

Je suis donc allé rendre visite à la nuit tombée à un astronome. Alain, un français, organise des tours la tête dans les étoiles. Il commence par donner quelques explications sur les astres, les planètes, les constellations, les croyances qui y furent liées à travers les ages, puis on se dirige vers la quinzaine de télescopes installés dans son jardins pointés vers différents points du ciels.

Des explications claires, teintés d’un humour pétillant, on ressort en ayant passé un excellent moment et en ayant appris plein de nouvelles choses sur les astres et une envie de tourner plus souvent sa tête vers le ciel (je suis maintenant capable de repérer 4 constellations! :D), et le tout se conclue en une discussion autours d’un chocolat chaud (oui oui là aussi il fait froid, quelle surprise!). L’agence s’appelle “Space”, on peut la trouver sur la rue principale, et je vous recommande chaudement ce tour! (cependant si vous êtes passionnés d’astronomie vous resterez peut-être sur votre faim, les explications étant destinées à un public n’ayant pas nécessairement de grandes connaissances dans le domaine)

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Je n’ai qu’un petit compact avec moi donc en terme de photos de ciel c’est pas l’idéal! Mais je peux vous assurer que le cile était magnifique!

J’hésitais après ces quelques jours à San Pedro à remonter plus haut vers Arica et Iquique mais j’ai finalement décidé d’enchainer sur le tour dans le Salar d’Uyuni pour continuer en Bolivie. Ce sera donc l’objet de mon prochain article, une fois le tri fait dans les centaines de photos de cet endroit incroyable!

Quelques nouvelles depuis la Bolivie!

Je me rend compte que ca fait quelques temps que je n’ai pas mis à jour le blog et je commence à avoir pas mal de retard! Je vous rassure je suis toujours en vie, tout va bien, et je ne vous oublie pas! Je vous prépare quelques articles très prochainement sur San Pedro de Atacama, le Salar d’Uyuni, Potosi, Sucre ….

Pour ceux qui attendent avec impatience des nouvelles de mes défis, ca avance aussi et je vous posterai quelques photos très prochainement!

La raison de ce silence relatif est que je travaille depuis environ 3 semaines pour Condor Trekkers, une agence de tourisme à but non lucratif qui organise des treks autours de Sucre et reverse les bénéfices à des projets d’aide aux communautés locales (je vous ferais un petit article là-dessus prochainement mais pour les curieux vous pouvez jeter un oeil ici http://www.condortrekkers.org/). Donc entre les treks, le boulot à l’agence, et l’adaptation à la nourriture bolivienne qui m’a coûté quelques journées j’ai été pas mal occupé. En tout cas le boulot est top et le projet absolument génial!

En attendant, je vais continuer mon voyage dans les jours qui viennent (probablement pour Cochabamba ou La Paz) …. et je reviendrais probablement plus tard!

Les alentours de Salta, partie 2: Tilcara, Purmamarca, Humahuaca, Iruya

Je vous ai parlé du sud de Salta dans le dernier article, je vais maintenant vous parler des villages au nord de Salta.

J’ai visité cette partie sur 5 jours, en prenant les bus locaux (contrairement à la partie sud où j’ai pris des excursions). Pour ceux qui veulent voir le trajet que j”ai effectué je vous invite à jeter un oeil à la carte que j’ai mis dans l’article précédent.

 Kelly, une francaise qui parcours l’Argentine et le Brésil pour quelques semaines, rencontrée sur la boucle Cafayate-Cachi, a partagé ma route sur cette partie du voyage.

Kelly attablée devant l’énorme parilla que nous avons dévoré après notre périble dans le NOA. La route ca creuse!

Après une courte pause à Salta, nous avons pris un bus vers Tilcara où nous sommes arrivés dans la soirée. Je recommande vivement à toute personne se rendant à Tilcara l’hostel où nous sommes restés: l’hostel Alta Montaña, joli, staff sympatique, lieux agréables, et d’après un famille avec laquelle nous avons discuté autours d’un maté ils font des excursions géniales.

Autours de la ville, un grand nombre de balades possible et toujours les paysages fantastiques du NOA. Nous ne sommes resté qu’une journée et nous sommes donc contenté de suivre un chemin qui amenne sur les hauteurs de la ville, et de visiter le site de Pucará de Tilcara.

Pucará de Tilcara est une ancienne forteresse situé sur un emplacement stratégique pour surveiller les environs. Le site a été en partie reconstruit. Tout autours des batiments, plein de cactus! On trouve même un jardin botanique à l’entrée du site où l’on peut admirer moultes espèces.

Calin cactus!!!!

Etape suivante de notre tour du NOA: Purmamarca. La principale attraction que vont voir les touristes ici est la montagne aux sept couleurs (Cerro de Siete Colores), un imposant rocher aux strates colorées qui domine la ville. Nous avons gravi la colline qui lui fait face pour profiter de cette incroyable vue et fait une balade entre les collines qui bordent la ville (un sentier part de derrière le cimetière et serpente entre les montagnes)

Je serais bien tenté de vous faire une description des paysages que nous avons pu admirer mais tous les superlatifs de mon vocabulaire ne suffiraient pas à décrire la richesse de ce que nous avons pu voir. Je vous laisse donc apprécier quelques photos qui seront bien plus parlantes!

La montagne aux sept couleurs

C’est aussi un point de départ couramment utilisé pour aller visiter les Salinas Grandes mais comme j’avais prévu d’aller visiter le Salar d’Uyuni dont la taille est très largement supérieur je n’ai pas visité ce site.

Cap sur le nord pour Humahuaca, située dans la Quebrada du même nom. La encore, des paysages fabuleux tout autours. A moins de prendre un bus de nuit, surtout ne dormez pas sur le trajet (et c’est valable pour tous les autres trajetsdans le coin) et profitez des paysages, quitte à vous shooter au café (ou au maté, ca marche très bien aussi!)

Dernière étape, Iruya. Pour arriver ici il faut prendre un bus depuis Humahuaca, et c’est parti pour 3h de route … ou plutôt de piste. Une piste qui serpente à flanc de montagne jusqu’à arriver au petit village d’Iruya, littéralement accroché à flanc de montagne.

Je conseille vivement d’y passer au moins une nuit. Il n’y a qu’un bus par jour et si vous faites l’aller retour dans la journée c’est trop court pour aller randonner dans les environs. Et ca serait bien dommage!

Nous avons fait deux rando: une première pour aller jusqu’a San Isidro (environ 4h aller-retour que nous n’avons pas pu finir car le jour commencait a baisser), et une autre pour se rendre à un mirador qui domine la vallée.

Sur le trek de San Isidro nous nous sommes fait deux amis à 4 pattes. Si vous êtes déjà allé en Argentine vous allez me dire que les chiens errants il y en a partout et que c’est assez courant qu’ils suivent les marcheurs. C’est vrai, au détails près que ces deux là sont allé jusqu’à nous retrouver après que nous ayons rebroussé chemin, et l’un d’entre eux nous a même rejoint dans le bar où nous prenions un verre et est venu s’allonger près de nous. (et je précise que nous n’avons ni nourri ni même touché ces chiens!)

Oui! C’est bien le même que sur les photos précédentes!

Et comme ca fait longtemps que je ne vous ai pas fait un article culinaire je vous laisse sur ces quelques photos d’un repas que nous avons dégusté à Iruya. Le plat est un assortiment de diverses pommes de terres cuites dans une sauce au vin, accompagnées de poulet (oui oui, le poulet est l’accompagnement!)